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Il
ne faut
en effet pas s’étonner que près de
80% des lecteurs survolent les pages : même les utilisateurs
les plus austères utilisent aussi le Web pour se
divertir. Une bonne partie du temps en ligne est tout de
même passé à rechercher une information
pertinente, c’est-à-dire à survoler des textes pour voir si c’est le bon document, ou
s’il contient des liens vers le document recherché.
Le chiffre d’une lecture 25% plus lente est présenté.
Mais quelles sont les réelles conditions de lecture?
Difficultés
La lecture
d'un texte à l'écran est fatigante
pour les yeux. De plus, l'affichage à l'écran
(espace horizontal) ne permet pas d'avoir une vue d'ensemble
du texte.
On
ne peut ni marquer ou écorner les pages (les signets
n'ont pas la même fonction), ni souligner des mots,
ni annoter dans la marge... On ne peut compter dans ce domaine
que sur le changement de couleur du lien visité,
et sur la possibilité de ranger une adresse dans
des books marks.
Les
liens en couleur attirent l'oeil (presque comme un titre)
et perturbent le cours de la lecture. De même, une
page Web contient typiquement plusieurs éléments
visuels ayant des significations différentes: boutons,
images, bannières, animations, ascenseur etc.
Le
parcours d'un hypertexte est
plus exigeant parce que la question de la pertinence d'un
lien est sans cesse remise en cause. L'utilisateur navigue
de page en page et retient les informations intéressantes
à mesure: il "butine" comme disent les
canadiens.
La
lecture est plus lente, or le temps est un facteur essentiel si l'on est connecté avec modem. De plus, l'internaute est impatient et attend une certaine efficacité.
Lisibilité
L’une
des tâches de la typographie, c’est de fournir
des indications permettant d’assurer la lisibilité
des textes. Il n’y a pas, ou presque, de règles
scientifiques qui assurent qu’un texte est lisible. Il y a avant tout un rapport avec le lecteur, qui pourra lire le document plus ou moins aisément en fonction de ses propres habitudes de lecture, à la fois sur la forme (habitude de telles polices, de telle façon de présenter le texte) et sur le fond (tel vocabulaire, telles tournures syntaxiques, etc.).
Le rôle des règles typographiques va donc consister à répertorier une base d’habitudes communes au plus grand nombre des lecteurs et, cette norme d’usage devenant une règle, pourra fixer en retour les habitudes des lecteurs suivants.
Ainsi,
le respect des normes fluidifie la lecture, car on présente
au lecteur un document ayant une forme à laquelle
il est habitué. Le non-respect de ces normes peut
ralentir la lecture ou provoquer des arrêts. Les
règles typographiques, en grande partie liées
à des habitudes de lecture, ne sont donc pas absolues
: elles évoluent avec la norme commune.
Mise
en page
• Éviter
l'emploi de majuscules tout au long d'un paragraphe ou
en titre de haut de page car cela réduit la lisibilité
;
•
Éviter d'utiliser plus de trois polices de caractères
différentes ;
•
Produire des lignes de texte entre 40 et 70 caractères
;
•
Eviter les "private-jokes" et autres jeux de
mots qui demandent des efforts de compréhension
;
•
Faire des paragraphes.
•
Prévoir l'impression pour les textes longs: éviter
de découper les pages de texte linéaire
par un lien de "suite", qui rend la lecture
hachée et l'impression fastidieuse
•
Utiliser les caractères gras (sans en abuser toutefois)
ou surligner les mots importants pour les mettre en valeur.
Il ne faut pas souligner car il y aurait une confusion
avec les liens hypertextes, risquant de piéger
le lecteur.
•
Utiliser la couleur (en évitant d'interférer
avec les codes couleurs réservés aux hyperliens).
•
Utiliser les caractères italiques (plus subtils,
mais difficiles à lire lorsque les caractères
sont petits).
•
Utiliser des listes à puces ou des listes numérotées.
•
Découper votre page en plusieurs espaces d'information
: encarts en couleur, puces différentes...
•
Intégrer les visuels au contenu (en y associant
des légendes)
•
Éviter les erreurs (orthographe, impropriétés,
pléonasmes, etc.)...
Voir également le point concernant les règles
rédactionnelles.
Texte et images
En règle générale, dans un document comportant du texte et des images, c’est le texte analytique qui porte le contenu linguistique et les images synthétiques illustrent le texte ou ont une valeur iconique indépendante du texte. Le but du jeu est donc de tenter l’équilibre subtil entre l’étonnement graphique et le respect de la lisibilité du texte, ou bien de savoir quand détruire la lisibilité par le graphisme pour obtenir tel effet.
Choix
des polices
A
l’écran, une police aux formes plus ouvertes
sera choisie car elle permettra une lecture plus aisée.
On essaiera d’exploiter des polices avec un dessin sobre, de préférence sans empattements, sans pleins ni déliés, car ce genre de subtilités ne s’adapte pas à la faible définition
des écrans.
Pour obtenir des résultats probants, il est absolument nécessaire de se servir des polices spécialement dessinées pour l’écran, où le tracé des lettres est conditionné par la basse définition de l’affichage. Pour des petits corps, il est souvent préférable, quand la police est traitée en mode image, de ne pas laisser les contours pour améliorer la lisibilité.
Quelques
exemples :
- polices
bâtons : Verdana, Arial, Helvetica, sans-sérif.
- polices
avec empattements : Georgia, Times, Times New
roman,...
- polices
à chasse fixe (espacement régulier) : Courier New, Courier mono.
Les
polices les plus
utilisées
dans les principaux systèmes d’exploitation
sont les suivantes :
- Times
New roman, Arial et Courier New sous Windows.
- Times,
Helvetica et Courier sous Mac OS.
Consultez
également les points consacrés aux polices
communes.
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