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Enrichissements typographiques
Notions

Le caractère est le signe typographique de base dans une police donnée. On se sert encore des particularités et des termes utilisés du temps où les caractères étaient en plomb. Ils étaient montés sur un socle, qui permettait de les manipuler et de les assembler dans la « forme », de suivre l’alignement régulier de ligne en ligne et l’espacement nécessaire entre chaque caractère pour faciliter la lecture. Le caractère a un corps qui représente sa taille, une chasse qui correspond à sa largeur, une graisse qui va du maigre au noir en passant par les différents gras, à condition qu'il soit informatiquement accessible.

Capitales et bas de casse


Le bas de casse provient de l’emplacement de ces caractères à l’intérieur de la casse du typographe. La casse était une sorte de tiroir en bois, à division, où les anciens caractères en plomb étaient classés dans un ordre bien établi.

On ne doit pas employer indifféremment le bas de casse et les capitales. Le texte courant est composé de bas de casse. Celui-ci est de lecture plus facile due à une plus grande différenciation formelle du dessin des lettres. Les lettres à hampes ascendante ou descendante sont facilement repérables dans un bloc de texte. Il renvoie à l’écriture manuelle des anciens copistes et est ainsi d’un dessin plus souple et plus varié. On ressent aussi une plus grande homogénéité dans les blocs composés en bas de casse, due à un espacement plus régulier entre les lettres.

L’emploi de capitales permet de mettre en valeur un titre. Les capitales sont plus imposantes et statiques, elles prennent racine dans les caractères gravés de l’Empire romain. De lecture plus difficile elles sont utilisées pour des styles particuliers dans les titres notamment. On a encore les petites capitales, très peu employées, qui sont parfois exploitées après des lettrines.

Graisses


Les graisses sont les différentes épaisseurs de trait qu’une police de caractère peut se décliner. Les graisses varient du maigre au noir en passant par le demi-gras, le gras, .... Si la police d’origine n’est pas fournie dans des graisses différentes, on peu simuler le gras avec la plupart des traitements de texte ou les programmes de mise en page. Cependant, le gras obtenu est artificiel (épaississement régulier des caractères) et il ne respecte pas les subtilités d’ajustement optique nécessaire à l’équilibre du tracé. On ne peut pas comparer les différentes graisses d’une police à une autre. Les graisses sont définies uniquement à l’intérieur de chaque police et deux fontes différentes peuvent avoir un gris typographique de départ complètement différent.

Le gras, à l’écran, ne pose pas de gros problèmes de lisibilité mais, appliqué à un texte long, il rend cependant la lecture un peu pénible.

Le Webmaster ne dispose que d’un seul gras, là où pour le papier on a le gras, le demi-gras, et parfois des gras encore plus lourds (heavy, extrabold...). Selon les polices, le gras à l’écran sera souvent trop gras à l’intérieur du texte (plus adapté par exemple à des titres), plus rarement il ne sera pas assez gras (donc peu identifiable à l’écran).

Le gras assure plusieurs fonctions : mettre en évidence, hiérarchiser et attirer l’attention. Il s’applique sur les titres, les encadrés, les mots à mettre en évidence au sein d’un texte, ...

Italique


L’italique pose en revanche de très gros problèmes de lisibilité, surtout pour les petits corps, à cause des effets d’aliasing (effets optiques de marches d’escalier qui est surtout visible dans les traits inclinés.

On l’utilise donc par petites touches, pour expliciter un contenu, mettre en valeur quelques mots ou détacher certaines phrases dans un texte (légendes, mots en langue étrangère, expressions avec un double sens, titres d’ouvrages, citations, ...). Si on l’utilise pour composer un paragraphe complet (et, a fortiori, un long texte), la lecture est extrêmement ralentie.

L’affichage à l’écran accentue ce problème. S’il est relativement aisé de dessiner des caractères romains à l’écran (caractères constitués essentiellement de trais verticaux et horizontaux, donc faciles à reproduire en plaçant des pixels les uns à côté des autres), les caractères italiques sont difficiles à rendre (l’aspect oblique des lignes dominantes, les nombreux déliés, ne peuvent pas être rendus facilement avec des pixels).

Corps


L’expansion verticale d’un caractère, ou corps, est encore exprimée le plus souvent en points typographiques, ou point didot, unités de mesure le plus utilisée en France, créée par François-Ambroise Didot en 1775.

Actuellement, sous l’influence anglo-saxonne, les mesures typographiques sont exprimées en points Pica.

Le choix des tailles de caractères était jusqu’ici relativement limité sur le Web.

Avec l’arrivée des feuilles de style, le Webmaster peut beaucoup plus finement contrôler la taille des caractères.

La taille par défaut (correspondant à <font size="3"> en HTML) est la plus adaptée à la composition de textes longs. Ni trop grosse, ni trop petite ; c’est selon cette taille (qui n’est donc pas une taille fixée en point, mais une indication relative par rapport à la taille « 2 », plus petite, et la taille « 4 », plus grande) que le texte composé en taille « 3 » est le plus lisible pour l’ensemble des utilisateurs.

Styles


Les styles permettent d’homogénéiser le traitement du texte, applicables sur de paragraphes entiers ou des phrases, mots, caractères.

Deux types de styles se distinguent :

  • Les styles de lecture

Adaptés au contenu informatif, la sobriété de choix typographique ne doit pas distraire le lecteur et lui permettre de lire sans fatigue. La police choisie sera d’un tracé sobre, en bas de casse et d’un corps relativement petit pour pouvoir afficher une grande quantité d’information sans prendre trop de place.

  • Les styles de repérage

Son objectif premier est d’attirer l’attention et de donner l’envie de lire le contenu principal. Ils s’appliquent sur les titres, intertitres, ...

Image texte


Rappelons aussi l’existence de ces petits blocs de textes réalisés au moyen de logiciels graphiques qui peuvent utiliser une déclinaison image. Il faut tenir compte des problèmes d’aliasing si le GIF (Graphic Interchange Format) transparent est utilisé sur un fond de couleur ou un motif. Il n’est guère conseillé d’exploiter ce procédé de façon systématique car il alourdit la page et ne permet pas facilement la mise à jour du contenu.

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