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Théoriciens du Web
Aux États-Unis

L'Américain Jakob Nielsen est sans aucun doute le fondateur de l'écriture Web. Son ouvrage culte Designing Web Usability (http://www.useit.com/jakob/webusability/) aborde la difficulté de lire à l'écran et l'impatience de l'internaute. Nielsen conclut que l'impatience et l'attitude orientée « objectif » des internautes mènent à la recherche de contenu qui répondra illico à leurs questions.

En 1998, l’ingénieur jette les bases de l’écriture Web avec plusieurs thèses sur le comportement des internautes. Selon lui, ces derniers liraient quatre fois plus lentement sur un écran cathodique et les trois-quarts d’entre eux balayeraient les textes. Pour Nielsen, l’écriture Web s’inscrit dans la conception du contenu -Content Design- et engage trois grands principes : concision, balayabilité et morcellement des pages.

Jonathan Price ouvre, lui, tous les horizons : l'écriture Web doit viser à personnaliser le contenu. En 2002, il crée un système similaire à celui d’Usborne mais en plus complet.

Dans Hot Text-Web Writing that Works (http://www.webwritingthatworks.com/), Price invente une écriture Web qui vise non seulement à personnaliser nos informations pour le Web, mais aussi à les rendre personnalisables. Cet exercice suppose l'utilisation d'un système de gestion de contenu (par exemple XML) et une connaissance approfondie des visiteurs-types. Il s’agit ensuite d’établir un dialogue fructueux avec chaque internaute afin de lui fournir la portion de contenu/interface la plus en accord avec ses objectifs.

Au Canada


Le résident canadien Crawford Kilian va plus loin : le texte doit orienter et informer l'internaute pour l'inciter à agir. En 1999, il s'en est inspiré pour développer un véritable système de rédaction Web professionnelle.

Dans son guide pionnier Writing for the Web, Kilian détaille et illustre les trois principes de sa théorie : orientation (sujet, structure), information (publics cibles, objectifs) et action (geste, tâche). La connaissance du public cible permettrait de l'informer par le type d'organisation le plus approprié : narratif, hiérarchique ou thématique (ce dernier étant le plus répandu).

Il propose aussi deux méthodes de structuration : morcellement/prélèvement rapide d'informations et défilement/téléchargement d'informations.

Son compatriote Nick Usborne explique que sur les sites commerciaux, il faudrait écrire aux internautes comme à une vraie personne. Il est indispensable selon lui d’enrichir l'écriture Web de propos humanisés ou expressifs.

Dans son guide Net Words-Creating High-impact Online Copy (http://www.nickusborne.com/networds.htm), Usborne conseille aux internautes d'utiliser des propos personnels, simples et précis, comme si nous intervenions dans un groupe de discussion.

Au Québec


Pour Michel Cartier, les théoriciens qui ont conclut que l'internaute ne lisait pas, ignoraient les différents niveaux de lecture chez l’être humain. Dans son étude Le Web de 3e génération. Le pourquoi et le comment. (2002) (http://www.michelcartier.com/), il réfute la théorie de l'internaute qui ne lirait les textes en profondeur, et parle plutôt d'un processus de repérage et de balayage des informations. Selon Cartier, l'internaute utilise couramment trois types de lecture qui dépendent du contexte d'utilisation : le repérage (survol), le balayage (survol et synthèse) et la lecture en profondeur (décortication).

Et aux rédacteurs qui souhaitent éviter le piège de l'imprimé sur le Web, Claude Couillard propose un processus de production de contenu Web. Dans son guide Écrire pour Internet (2002) (http://www3.sympatico.ca/couillard/), il nous invite à suivre un processus de production de contenu en six étapes pour éviter le piège de l'imprimé sur le Web et pour fournir aux internautes impatients des pages faciles à consulter:

-Définir le sujet, l'angle et le public cible;

-Recueillir l'information;

-Définir les composantes du contenu;

-Agencer ces composantes (scénariser);

-Tester et mettre en ligne le contenu ;

- L'actualiser et l'enrichir.

En Europe


Pour la britannique Susannah Ross, le rédacteur Web doit se préoccuper des besoins de l'internaute et non du discours qu'il aimerait tenir. Un site devrait être conçu selon le point de vue de l'internaute et non selon le discours que les concepteurs désirent tenir.

Avant de rédiger quoi que ce soit, Ross invite à répondre à trois questions :

- Pourquoi écrire sur ce sujet?

- Pour qui?

- Quel en sera le propos?

La formatrice suggère entre autres de décrire en dix mots la fonction du site. Dans son guide A Simple Guide to Writing for Your Website(2001) (http://www. selectideas.co.uk/ross/), elle encourage aussi à optimiser l’ écriture pour le Web en tentant entre autres :

- d’éviter le jargon;

- de privilégier le ton de la conversation;

- de remplacer les pléonasmes ou les tautologies par un seul mot ;

- de choisir les mots les plus courts et les plus concrets ;

- de réviser son texte sur papier.

De son côté, le Belge Jean-Marc Hardy célèbre les spécificités de l'écriture Web pour le journalistes (comme l’hypertexte, le multimédia, l’interactivité ou la capacité à fournir un service), malgré l’adaptation brutale de ce médium avec les médias traditionnels. Sur son site Redaction.be (2001) (http://www.redaction.be/), Hardy apporte des nuances aux théories anglo-saxonnes : le style résolument factuel aurait tort d'exclure l'humour ou les phrases subtiles... Hardy propose d'organiser un article selon une logique de « dossier » sur le Web, qui admet de multiples éclairages plutôt qu'un seul angle d'attaque.

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