] La Lettre de l'ULB [

Archives | Contacts 

Publications ULB

Defraeye Piet
Mitterbauer Helga
Reyns-Chikuma Chris
Mary Philippe
Petit Olivier
Froger Géraldine
Bauler Tom
Jean-Louis Vanherweghem
Decharneux Baudouin
Lemaire Jacques Ch.
Toma Alice
Martens Didier
Zdanov Sacha
Mortensen Mette Bjerregaard
Dye Guillaume
Oliver Isaac W.
Tesei Tommaso
Peperstraete Sylvie
Contel José
Dumont Daniel
De Schutter Olivier

] Valeurs et engagement [

Mission de soutien à la liberté d'enseignement, de recherche et de création en Tunisie

Ce 25 octobre, le professeur Habib Kazdaghli, doyen de la Faculté des Arts, des Lettres, et des Humanités de l'Université de Tunis-La Manouba, doit répondre devant le tribunal de première instance de La Manouba d'actes de violence commis par un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. Il risque cinq ans de prison. Cette accusation injuste n'est que le dernier épisode d'une longue série qui a vu le professeur Kazdaghli être victime d'agressions et de menaces violant toute norme de conduite à l'égard d'un membre du personnel académique, et ce à l'initiative de la mouvance salafiste tunisienne.

Les événements qui frappent depuis un an l'Université de Tunis-La Manouba sont en réalité le symptôme aigu du revers de la médaille de la révolution tunisienne: les pressions, les provocations et les intimidations qui s'exercent à l'encontre d'universitaires dans l'exercice de leur fonction, et ce alors que des hommes et des femmes du monde culturel tunisien sont eux aussi soumis aux mêmes menaces dans l'expression de leur activité artistique, constituent autant d'atteintes aux libertés promises par la révolution du 14 janvier 2011. Ils relèvent d'une politique concertée, dont l'objectif est d'imposer par la violence et par un climat de peur l'autoritarisme et la prévalence des normes religieuses.

Il y a un mois, le Conseil d'administration de notre Université a exprimé sa solidarité avec les universitaires tunisiens qui défendent avec force et courage les valeurs universelles qui sont au fondement de l'enseignement et de la recherche scientifique, et a apporté son soutien le plus ferme aux intellectuels tunisiens engagés dans la défense des libertés académiques dans leur pays.

Afin de marquer davantage encore son soutien au doyen Kazdaghli et à la liberté d'enseignement, de recherche et de création, une délégation menée par le secrétaire perpétuel de l'Académie royale de Belgique est présente ce 25 octobre à Tunis pour assister au procès de Habib Kazdaghli. Cette délégation comprend également la vice-rectrice à la politique académique de l'ULB Annemie Schaus, le président de la Fédération humaniste européenne Pierre Galand, l'avocate pénaliste Michèle Hirsch et le professeur Jean-Philippe Schreiber (Faculté de Philosophie et Lettres).