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[ Valeurs et engagement ]


La liberté et la démocratie en deuil: Nelson Mandela nous a quittés

Figure emblématique de la lutte contre l'apartheid, Nelson Mandela est décédé. C'est un grand homme qui disparaît, un homme qui a lutté pour les valeurs dans lesquelles il croyait: la liberté, la justice, la démocratie et la dignité de tous les êtres humains.

L'Université libre de Bruxelles salue aujourd'hui la mémoire de celui qui fut nommé Docteur honoris causa de l'ULB in abstentia en 1984 et dont une résidence universitaire porte le nom depuis 1964. En octobre 1993, les autorités de l'ULB avaient profité de la venue de Nelson Mandela à Bruxelles pour le confirmer dans sa dignité de Docteur honoris causa de l'ULB sous les applaudissements chaleureux de l'assemblée réunie au Palais d'Egmont.

Né en 1918 au sein d'une famille de chefs du Transkei apparentée à la famille royale, Nelson Mandela entreprend des études de droit. En 1944, il devient membre de l'African National Congress (ANC), organisation nationaliste africaine fondée en 1912 en réponse à la création du Dominion de l'Union sud-africaine. En 1960, après le massacre de Sharpevile, l'ANC, dont il est devenu le leader charismatique, est mis hors-la-loi. Mandela décide alors de poursuivre la lutte clandestinement et de prendre les armes. Mais dès 1962, il est arrêté puis condamné à la prison à vie en 1964.

Au cours de ses deux procès où il assume lui-même sa défense, Nelson Mandela déclare: "Je me suis toujours considéré, en premier lieu, comme un patriote africain. Toute ma vie j'ai lutté pour la cause du peuple africain. J'ai combattu la domination blanche et j'ai combattu la domination noire. J'ai adopté pour idéal une société démocratique et libre où tout le monde vivrait ensemble dans la paix et avec des chances égales. J'espère vivre pour le conquérir, mais c'est aussi un idéal pour lequel je suis prêt, s'il le faut, à mourir".

Sous la pression locale et internationale, Mandela est relâché le 11 février 1990 après vingt-sept années d'emprisonnement dans des conditions souvent très rudes. Le 10 mai 1994, il prête serment à Pretoria et devient Président d'une Afrique du Sud désormais dotée d'une constitution non-raciale.