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Des cellules souches à un coeur fonctionnel

Le coeur est le premier organe formé au cours de l'embryogénèse. Afin d'obtenir un organe fonctionnel, les cellules progénitrices doivent suivre une voie de différenciation précise, qui aboutira à l'ensemble des cellules constituant le cœur.

Une nouvelle étude, publiée dans Science et réalisée par l'équipe de Cédric Blanpain (IRIBHM, Faculté de Médecine) en collaboration avec l'Université de Cambridge, vient éclairer le rôle du gène Mesp1 dans cette différenciation.

Fabienne Lescroart et ses collègues ont d'abord démontré que le facteur Mesp1 est nécessaire pour démarrer la voie de différenciation des cellules progénitrices. En analysant les gènes exprimés par chacune des cellules uniques, ils ont remarqué que ces cellules progénitrices sont associées avec différentes populations de cellules cardiaques. Enfin, les chercheurs ont identifié la ramification la plus précoce entre la lignée des cellules musculaires, d'une part, et celle des cellules vasculaires, d'autre part. Cette étude démontre donc que, même si elles ne sont pas encore différenciées, les cellules progénitrices précoces ont déjà initié leur programme pour devenir des populations de cellules cardiaques distinctes.

La compréhension du processus de formation du coeur lors de l'embryogénèse permettrait de mieux comprendre l'origine des malformations cardiaques congénitales, mais également de concevoir de nouvelles stratégies de thérapie cellulaire pour la réparation du cœur suite à des maladies cardiaques.

Reproduire la circulation sanguine in vitro

Le brevet "Device for simulating blood flow" vient d'être délivré par l'Office européen des brevets et fait actuellement l'objet d'une validation en Belgique, Suisse, Liechtenstein, Allemagne, France et au Royaume-Uni.

Déposé conjointement par l'UMONS et l'ULB (Laboratoire de médecine expérimentale, Faculté de Médecine, CHU de Charleroi), ce brevet concerne un banc d'essais permettant de reproduire, en dehors du corps humain, des conditions dynamiques pulsatiles de différentes localisations artérielles. Cet outil permet d'étudier le comportement de nouvelles prothèses soumises à des conditions réelles et de comprendre les modifications engendrées au niveau du flux. Mais surtout, pour certaines expériences, ce système offre une alternative à l'expérimentation animale. Ce brevet rencontre ainsi les nouvelles recommandations de l'Union Européenne incitant le recours à des techniques permettant d'éviter des expériences sur les animaux.

Cette technologie a pu être développée grâce à des financements privés et publics, notamment le projet Biowin WALBIOSTENT (2009-2012 - voir vidéo de présentation du projet). Elle a bénéficié également de l'appui de la société Cardiatis, du soutien du CHU de Charleroi et s'intègre dans le projet Biowin EMPEROR (2016-2020).

L'éducation augmente-t-elle de même manière productivité et salaire?

Quel est l'impact de l'éducation sur la productivité et les salaires? C'est la question que se sont posée Stephan Kampelmann, François Rycx, Ilan Tojerow (chercheurs au CEB et au DULBEA, Solvay Brussels School of Economics and Management) et Yves Saks dans leur dernier article paru dans l'IZA Journal of Labor Economics. S'ils ne sont pas les premiers à se pencher sur la thématique, aucune étude n'avait jusqu'alors donné lieu à une analyse aussi approfondie. L'article se base sur une vaste base de données employés-employeurs couvrant un très grand nombre d'entreprises du secteur privé belge sur plus d'une décennie.

Les chercheurs ont pu établir que l'éducation a une incidence plus importante sur la productivité que sur les coûts salariaux. Autrement dit, en moyenne, la rentabilité des entreprises augmenterait si l'on substituait aux travailleurs moins qualifiés des travailleurs plus qualifiés. Les estimations témoignent donc de l'existence d'un phénomène de "compression salariale", particulièrement prononcé parmi les jeunes et les femmes.

Les résultats suggèrent que le ratio productivité sur coût du travail des travailleurs peu éduqués est un obstacle à leur employabilité, surtout lorsqu'ils sont jeunes ou de sexe féminin. Ils soutiennent également l'existence d'un plafond de verre entravant le développement professionnel des femmes. Les politiques visant à augmenter la productivité ou à diminuer le coût salarial des employés peu éduqués, ainsi que celles visant à plus d'égalité entre hommes et femmes en matière de rémunération et d'opportunité de carrière devraient donc être renforcées.

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