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Cancer: la dynamique des cellules souches

La plupart des cancers se développent dans les tissus qui se renouvellent constamment grâce à la présence de cellules souches et des cellules progénitrices qui donnent naissance à des cellules non-prolifératives totalement différenciées. Cependant, très peu de choses sont connues quant au rôle des cellules souches et des cellules progénitrices dans l'initiation des cancers.

Dans une étude publiée dans la revue Nature le 8 juillet, des chercheurs menés par Cédric Blanpain, investigateur Welbio et chercheur IRIBHM, U-CRC en collaboration avec le Professeur Benjamin D Simons de l'Université de Cambridge ont démontré que la capacité des cellules exprimant un oncogène à induire la formation de tumeurs dépend de la dynamique clonale de la cellule à l'origine du cancer.

Dans cette étude, Adriana Sánchez-Danés - ULB Cancer Research Center, U-CRC -, et ses collègues ont défini la dynamique clonale qui mène à l'initiation du cancer de la peau en utilisant comme modèle le carcinome basocellulaire, le cancer le plus fréquent chez l'humain.

"Cette découverte démontre non seulement que la cellule à l'origine du cancer a une importance primordiale, mais également que les cellules souches sont plus sensibles à l'initiation tumorale à cause de leur capacité naturelle à s'auto-renouveler et à résister à la mort cellulaire. Ce mode de développement tumoral suggère que des thérapies qui stimuleraient la différenciation cellulaire ou l'apoptose devraient être efficaces pour traiter le carcinome basocellulaire, et devraient mener à la régression tumorale ainsi qu'à prévenir la récidive des tumeurs", explique Cédric Blanpain.


First Spin-off. Etes-vous bien connecté ?

Le programme First Spin-off de la Wallonie vise à soutenir la création d'entreprises spin-off, valorisant ainsi les découvertes des laboratoires de recherche. Parmi les projets soutenus à l'ULB pour deux ans, le projet GEMS, issu du laboratoire OPERA - École Polytechnique de Bruxelles, a pour but de développer un système de monitoring et d'analyse des réseaux de télécommunications sans fil.

Les technologies sans fil font aujourd'hui partie de la vie courante et nous avons la possibilité de nous connecter sans fil partout, de façon quasi permanente. Cela va de pair avec une décentralisation de plus en plus grande de l'infrastructure, mais aussi une augmentation globale des niveaux de champs électromagnétiques auxquels la population est soumise.

L'objectif du projet GEMS est donc de développer un système de monitoring de ces technologies sans fil. Ce système serait capable de fournir des indicateurs de performances, accompagnés d'une cartographie spatio-temporelle, pour pouvoir certifier la bonne connectivité de la zone étudiée ou les manières de l'optimiser. Le système de monitoring pourrait être étendu à la certification du respect des normes de niveau de champs électromagnétiques.

Apprendre en dormant ?

Pendant le sommeil, le cerveau est toujours en activité et deux grands types de mémoire sont alors consolidés: la mémoire déclarative liée aux apprentissages de concepts théoriques (par exemple, des définitions) et la mémoire procédurale, relative à des techniques acquises (par exemple, jouer du piano). Par ailleurs, le sommeil joue aussi un rôle-clef dans la consolidation de la mémoire: en dormant, les informations sont transférées de l'hippocampe vers des zones du cortex pour une mémoire à long terme.

Charline Urbain et Philippe Peigneux - centre de recherche Cognition & Neuroscience, Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation, ULB Neuroscience Institute (UNI) - ont étudié l'impact d'une sieste sur l'apprentissage des enfants, en utilisant la magnétoencéphalograhie (MEG) de l'Hôpital Erasme.

"Nous avons remarqué que chez les enfants qui avaient fait une sieste, c'étaient des zones du cortex préfrontal (et non plus de l'hippocampe) qui étaient activées. Ces mêmes zones étaient activées lorsqu'il fallait donner les définitions d'objets connus. En d'autres termes, avec une courte sieste d'une heure trente, la consolidation de la mémoire (passage au long terme) semble déjà là !", souligne Philippe Peigneux, directeur de l'équipe de recherche.

"Ce transfert de l'hippocampe vers le cortex préfrontal avait déjà été observé chez l'adulte mais seulement 3 mois après l'apprentissage. Notre étude suggère que le sommeil plus riche de l'enfant lui permet une assimilation plus rapide des nouveaux apprentissages et que la pratique de micro-siestes post-apprentissages pourrait améliorer la consolidation en mémoire", conclut Charline Urbain, premier auteur de l'étude qui vient de paraître dans la revue NeuroImage.