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Tuberculoses: nouveaux biomarqueurs


Chaque seconde, dans le monde, 1 personne est infectée par la bactérie responsable de la tuberculose, Mycobacterium tuberculosis, de sorte qu'un tiers de la population mondiale est infectée. Chaque minute, dans le monde, 20 personnes deviennent malades et développent une tuberculose active. Toutes les 17 secondes, une personne meurt de la tuberculose.

Ces quelques chiffres l'illustrent: la tuberculose est aujourd'hui encore et toujours une réalité. Chef de la Clinique d'immunobiologie de l'Hôpital Erasme, à la tête du Laboratoire de vaccinologie et d'immunologie mucosale de la Faculté de Médecine, Françoise Mascart a reçu le prix Fonds Jeanne et Alice Van de Voorde aux côtés d'Anne Malfroot de la VUB.

Décerné par la Fondation Roi Baudouin, ce prix vise à soutenir des projets de recherches médicales destinés à améliorer la santé des enfants en âge scolaire. Françoise Mascart et Anne Malfroot l'ont reçu pour leur projet intitulé "Development and evaluation of new diagnostic markers of tuberculosis in children".

D'une durée de 3 ans, le projet – qui associe également le Service de pédiatrie de l'Hôpital Saint-Pierre dirigé par Jack Levy - vise à développer de nouveaux tests de diagnostic et de suivi d'efficacité du traitement pour les enfants infectés par l'agent de la tuberculose. Le diagnostic de cette infection est en effet complexe chez l'enfant. Les lauréats du Fond Van de Voorde espèrent au terme de ce travail pouvoir mettre à disposition des pédiatres des tests diagnostiques de la tuberculose pédiatrique plus performants que ceux dont les médecins disposent actuellement.

Le 16 novembre dernier, la Princesse Astrid est allée à la rencontre des lauréats 2010 du Fonds Jeanne et Alice Van de Voorde sur le campus Erasme.

Le procès de Marie-Antoinette

Même si elle n'est pas passée inaperçue, la dimension symbolique du procès de Marie-Antoinette par le Tribunal révolutionnaire est rarement approchée et traitée en tant que telle. A l'occasion de ce procès, et au-delà du "cas Marie-Antoinette", c'est pourtant bien à la construction d'une vérité politique protéiforme que se sont attachés les hommes de la Révolution.

Chercheur au Centre de droit public de la Faculté de Droit, Vincent Lefebve analyse ce procès historique, s'intéressant en particulier aux discours de l'époque. Il tente également d'inscrire ce procès dans une perspective plus large, en mettant en lumière le lien devenu progressivement haineux entre Marie-Antoinette et le peuple français. Les critiques élevées contre le train de vie dépensier de Marie-Antoinette, son rôle de conseiller politique néfaste de Louis XVI, voire sa manière de mener sa vie sexuelle et intime sont en effet allées crescendo pour culminer lors du procès.

Vincent Lefebve souhaite ainsi mettre à jour les ressorts complexes qui ont fait de Marie-Antoinette un ennemi mortel et incontournable de la Révolution: "Lors du procès de Louis XVI, l'unanimité ne s'était pas faite. En revanche, quelques mois plus tard, l'"union sacrée" se forme contre Marie-Antoinette. Tout se passe comme si ce procès avait pour fonction de permettre à la Nation de se constituer, en s'opposant d'une même voix à un ennemi commun, la reine", souligne Vincent Lefebve, "Pourtant, le procès de Marie-Antoinette correspond aussi historiquement au début de la Terreur: aucune unanimité symboliquement acquise ne semble à ce moment en mesure de stabiliser la révolution".

Cette "page de l'histoire" et les questions politiques et juridiques qu'elle mobilise seront présentées et débattues lors du colloque "La vérité en procès. Le juge et la vérité politique" qui se tient à l'ULB, les 8 et 9 décembre. Quatre sessions interdisciplinaires sont programmées, nourries chacune d'études de cas précis.

Ce colloque s'inscrit dans le cadre de l'Action de recherche concertée (ARC) "Le juge, un acteur en mutation" qui étudie notamment la question du rôle du juge dans l'articulation de la vérité et de la politique.

Plus d'information et programme du colloque


Yougonostalgie sur la toile

La nostalgie n'est plus ce qu'elle était, le titre de l'ouvrage de Simone Signoret vient en écho de l'étude sur la "yougonostalgie" réalisée par Laurence Rosier et Laura Calabrese, du Centre de linguistique de la Faculté de Philosophie et Lettres. Les deux chercheuses se sont intéressées au mot "yougonostalgie" et plus particulièrement à sa circulation sur le web.

Analysant le discours autour du problème yougoslave, elles montrent comment le terme "yougonostalgie" cristallise un discours nostalgique, nourri de reconstructions imaginaires de la mémoire: les yougonostalgiques regrettent notamment le train bleu du Maréchal Tito… "Les mots associés au rapport au passé sont "révisionnisme", "négationnisme" ou "nostalgie". Les communistes ont souvent eu le goût de la nostalgie, la "yougonostalgie" s'inscrit dans cette mouvance. En analysant les discours, nous avons observé que les "yougonostalgiques" ont la nostalgie des jours heureux, le sentiment d'avoir perdu leur identité, leur culture…", explique Laurence Rosier.

Cette recherche sera présentée lors du colloque interdisciplinaire "L'espace yougoslave 20 ans après" qui se tiendra les 16 et 17 décembre prochains, à l'ULB. Outre les questions linguistiques, le colloque traitera de la Yougoslavie sous des angles politiques, historiques, religieux, économiques, juridiques…

Programme complet sur www.yougoslavie.be

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