] La Lettre de l'ULB [

Archives | Contacts 

Publications ULB

Defraeye Piet
Mitterbauer Helga
Reyns-Chikuma Chris
Mary Philippe
Petit Olivier
Froger Géraldine
Bauler Tom
Jean-Louis Vanherweghem
Decharneux Baudouin
Lemaire Jacques Ch.
Toma Alice
Martens Didier
Zdanov Sacha
Mortensen Mette Bjerregaard
Dye Guillaume
Oliver Isaac W.
Tesei Tommaso
Peperstraete Sylvie
Contel José
Dumont Daniel
De Schutter Olivier

] Recherche [


Trypanosomes: parasites "altruistes"

Les trypanosomes africains sont des parasites responsables de la maladie du sommeil humaine. Ils peuvent également infecter les bovidés et empêcher l'élevage du bétail dans la majorité de l'Afrique sub-saharienne. L'extraordinaire capacité de ces organismes à changer de revêtement de surface rend impossible le développement d'un vaccin, et les thérapies actuelles sont dangereuses et relativement inefficaces pour traiter les stades avancés de l'infection.

Le Laboratoire de parasitologie moléculaire (IBMM) de la Faculté des Sciences a publié en primeur dans la version Express Online de la prestigieuse revue Science du 14 juin, un article qui montre comment en tout début d'infection, les trypanosomes réussissent à inhiber la réponse immune spontanée de l'hôte. Cette immunité innée est assurée par la production de la protéine inflammatoire TNF-a par des cellules sanguines appelées macrophages. Or, lorsque les macrophages les attaquent, les trypanosomes produisent spontanément une molécule qui empêche les macrophages de produire le TNF-a. Par conséquent, les autres trypanosomes échappent au TNF-a, et donc passent la première barrière de défense de l'hôte.

Le mécanisme intéressant révélé ici par le laboratoire du professeur Etienne Pays est le comportement "altruiste" des parasites: les trypanosomes tués par les macrophages aident leurs congénères à établir l'infection.

Enfermement des jeunes

Alice Jaspart, chercheuse au Centre de recherches criminologiques (Faculté de Droit et de Criminologie), s'est plongée, durant plusieurs mois, dans le quotidien de trois institutions à régime fermé en Fédération Wallonie-Bruxelles (deux IPPJ et un centre fédéral fermé). La chercheuse a partagé la vie quotidienne de ces institutions pour en comprendre le fonctionnement concret, les logiques d'action, les interactions entre professionnels et jeunes, le vécu de l'enfermement pour ces différentes personnes…

Ses observations ont nourri la thèse de doctorat qu'elle a défendue en mars 2010 et qui vient d'être primée: Alice Jaspart a reçu le prix Fernand Boulan de l'Association internationale des criminologues de langue française.

Nourrie d'une approche ethnographique, sa recherche pose un regard inédit sur l'enfermement des mineurs délinquants, un sujet qui fait débat en raison notamment de la problématique du manque de places en milieu fermé.

Aujourd'hui, la chercheuse continue à étudier cette question, plus particulièrement dans le cadre de son mandat de chargée de recherches (FNRS). Elle s'intéresse aux nouveaux types d'institutions d'enfermement des jeunes, tels que les centres fédéraux fermés en Belgique et les établissements pénitentiaires pour mineurs en France.

Mangroves, écosystème menacé

Seuls arbres à pousser dans l'eau salée, les mangroves des régions tropicales et subtropicales abritent une biodiversité unique. Elles constituent aussi pour les populations locales une ressource indispensable: bois de chauffage, pêche de poissons, crabes ou crevettes… Enfin, elles forment une barrière écologique précieuse en cas d'ouragan, de cyclone, voire de tsunami.

Ecosystème riche et essentiel, la mangrove est pourtant menacée de disparition.

Du 2 au 6 juillet, les chercheurs qui travaillent sur la mangrove à travers le monde, se réuniront pour discuter de ces menaces, lors du MMM3, Meeting on Mangrove ecology, functioning and Management. Le congrès qui a lieu tous les 6 ans est organisé cette année par un chercheur de la Faculté des Sciences de l'ULB: Farid Dahdouh-Guebas, responsable du Laboratoire d'écologie des systèmes et gestion des ressources, Faculté des Sciences.

Conference Chair du MMM3, Farid Dahdouh-Guebas étudie la mangrove depuis de nombreuses années, en particulier au Brésil, au Kenya, au Sri Lanka et en Chine. Actuellement, grâce au soutien du FNRS notamment, il travaille à l'intégration des nombreuses données accumulées lors de ces missions pour établir des modèles prédictifs. Ses recherches devraient aider à répondre à une question cruciale: en cas de catastrophe naturelle sur un site de mangroves, quelles seraient les conséquences sur la végétation, la faune et la population locale ?

Vous souhaitez recevoir plus d'actualités Recherche ?
Abonnez-vous à la newsletter Horizon Recherche ULB en envoyant un mail à com.recherche@ulb.ac.be.