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"iNo score": utiliser le nucléole comme biomarqueur

Le nucléole est une partie du noyau responsable de la production des ARN ribosomiques. La forme, la taille et le nombre de nucléoles sont modifiés selon l'état de santé de la cellule, par exemple dans une cellule cancéreuse. Ce biomarqueur n'est cependant pas pleinement utilisé en clinique, faute d'outils quantitatifs fiables.

Dans une étude publiée dans Nature Communications, les chercheurs du Laboratoire de biologie moléculaire de l'ARN (Faculté des Sciences), dirigés par Denis Lafontaine, ont construit une plate-forme de criblage à haut débit pour étudier l'intégrité nucléolaire: un microscope robot qui observe des milliers de cellules dans un laps de temps très court, vérifie leur morphologie et les rapporte à un algorithme informatique spécialement conçu.

En collaboration avec une équipe de l'UCL et sur base de leurs observations, le laboratoire a développé le "iNo score", un "indice de perturbation nucléolaire": ce score fournit des informations validées statistiquement afin de savoir si la structure nucléolaire est endommagée ou non et quelle est la gravité des dommages. Un outil qui permettrait dès lors aux cliniciens d'utiliser le nucléole comme outil de diagnostic de l'état de santé de la cellule.

Par ailleurs, les chercheurs ont découvert que seules quelques-unes des 84 protéines ribosomiques sont nécessaires pour maintenir la structure nucléolaire. Ces quelques protéines sont justement celles qui jouent un rôle important dans la régulation du niveau de la protéine anti-tumorale p53. Un indice de plus sur le lien entre l'aspect du nucléole et l'état cancéreux ou non de la cellule.

Termites: des clones pour la reine

Chez les termites, la fondation d'une nouvelle colonie est généralement assurée par un couple de reproducteurs primaires, le roi et la reine. Si ceux-ci disparaissent, ils peuvent être remplacés par certains de leurs descendants, mais comme ces derniers sont étroitement apparentés, la reproduction devient fortement consanguine.

Une étude dirigée par Denis Fournier et Yves Roisin (Laboratoire d'évolution biologique et écologie, Faculté des Sciences) et relayée dans Proceedings of the Royal Society B montre que certains termites ont trouvé la parade... en se clonant ! Plus précisément, la reine du Cavitermes tuberosus, termite humivore de Guyane, produit par voie asexuée (parthénogenèse) de nombreuses femelles reproductrices secondaires. Celles-ci restent au nid et s'accouplent avec le roi fondateur une fois la reine primaire disparue. A l'inverse, les individus qui sont en contact avec le milieu extérieur à la colonie (et qui se disperseront pour devenir rois et reines de nouvelles colonies) sont produits par reproduction sexuée.

Cette stratégie de succession clonale protège la colonie des effets néfastes de la consanguinité et permet d'augmenter le taux de croissance de la colonie, tandis que la production d'individus sexués maintient un brassage génétique pour produire des individus plus aptes à répondre aux conditions changeantes de l'environnement.

First spin-off: les chimiothérapies par inhalation

Administrer des chimiothérapies par inhalation pour traiter le cancer du poumon? Cela pourrait bientôt être possible grâce au lancement d'une spin-off issue du Laboratoire de Pharmacie Galénique et de Biopharmacie (LPGB) de la Faculté de Pharmacie de l'ULB. Baptisée INHATARGET, l'entreprise vient d'obtenir un financement First Spin-Off de la Wallonie.

Plusieurs tests cliniques ont démontré que la chimiothérapie inhalée constitue une perspective de traitement très intéressante pour le traitement du cancer du poumon. Cependant, aucune firme pharmaceutique n'a encore été capable de mettre sur le marché un tel médicament suite à différentes problématiques technologiques. Partant de ce constat, les chercheurs du LPGB ont développé la technologie innovante "lung cancer cell targeting", brevetée par l'ULB: l'innovation majeure réside dans le fait d'allier l'administration localisée des chimiothérapies sous forme de poudre sèche pour inhalation avec le ciblage spécifique des cellules cancéreuses de poumon via le récepteur au folate.

Cette technologie tend donc à rendre possible le traitement inédit par inhalation du cancer du poumon, le cancer le plus meurtrier dans le monde avec 1,8 millions de nouveaux cas et 1,6 millions de morts chaque année.