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[ Recherche ]

Cirrhose alcoolique du foie

L'alcool est la première cause de cirrhose du foie et la première cause de mortalité par cirrhose dans les pays occidentaux. Même si le risque augmente proportionnellement à la consommation journalière, une cirrhose alcoolique ne se développera que chez 10 à 15 % des grands buveurs chroniques, suggérant une susceptibilité génétique.

En collaboration avec des chercheurs anglais et allemands, Eric Trépo sous la supervision de Denis Franchimont - chercheurs FNRS à l'ULB et gastroentérologues à l'Hôpital Erasme - ont identifié deux nouveaux gènes (TM6SF2 et MBOAT7) et confirmé l'impact prépondérant d'un troisième (PNPLA3) comme gènes de susceptibilité de la cirrhose alcoolique.

Publiée dans la revue Nature Genetics, cette étude souligne l'importance de la toxicité de l'alcool sur le métabolisme des graisses au niveau des cellules du foie. C'est par son effet délétère sur le métabolisme des graisses que l'alcool entraînerait une cirrhose du foie notamment, chez des individus porteurs de variations particulières de ces 3 gènes de susceptibilité.

Ces résultats pourraient contribuer à l'estimation du risque à développer une cirrhose chez les grands alcooliques mais vont également permettre, d'une part, une meilleure compréhension des mécanismes liés au développement d'une cirrhose alcoolique et, d'autre part, l'identification de nouvelles cibles thérapeutiques dans cette maladie mortelle.

Triste Europe en 2050

En 2050, l'Europe sera à bout de souffle selon David Engels, chaire d'histoire du monde romain. Il la décrit comme rongée par des décennies de crise économique, de déconstruction démocratique et de guerre civile latente. Son Europe futuriste voit aussi la montée d'un État autoritaire et technocratique.

À l'occasion du colloque Quelle Europe en 2050 ?, l'historien de l'Antiquité s'adonne à l'exercice de la prospective historique et se pose cette question: qu'est-ce qui pourrait nous arriver si la société européenne continue sur sa lancée actuelle ?

Cette intervention s'inscrit dans la lignée de son livre "Le déclin". Le chercheur y montre, en utilisant la méthode du comparatisme historique, les nombreuses similitudes entre notre situation actuelle et celle de la chute de la République romaine au premier siècle avant notre ère. La ressemblance est troublante: chômage, insécurité, immigration, baisse de la population, mondialisation, individualisme, apolitisme, etc.

Le 30 octobre, il nous fera part de ses prévisions qu'il veut aussi réalistes que pragmatiques.

Roméo et Juliette "à la bruxelloise"

Camille et Léon se rencontrent au jardin botanique. Il est étudiant bourgeois, elle est chapelière ; il est du haut de la ville, elle, du bas. Leur histoire idyllique et puis tragique les emmènera le long des boulevards de la capitale.

Ce Roméo et Juliette ou West Side Story bruxellois publié en 1853 par Louis Hymans et Jean-Baptiste Rousseau est aujourd'hui analysé par des chercheurs du projet d'Action de recherche concertée MICM-arc: Tatiana Debroux, Laurence Brogniez, Jean-Michel Decroly, Christophe Loir.

Publiée dans la revue Brussels Studies cette semaine, cette recherche donne l'occasion de redécouvrir le genre de la littérature panoramique et la richesse des informations qu'il peut apporter sur le contexte urbain de l'époque.

Cette réflexion interdisciplinaire donne aussi des informations concernant les usages et représentations de l'espace, que ne permettent pas d'approcher les sources historiques traditionnelles. Le tout est synthétisé dans une cartographie inédite. Ou quand la fiction nous offre une représentation de Bruxelles...

Redécouvrez MICM-arc en vidéo.


Fonds Erasme: 3,6 millions pour la recherche

Entre 2015 et 2016, c'est plus de 3,6 millions provenant du mécénat privé qui seront consacrés à la recherche fondamentale à l'Hôpital Erasme.

Au total, 92 chercheurs bénéficieront de ces moyens financiers, touchant ainsi divers domaines de la recherche médicale: cancérologie, neuroscience, génétique, pathologies digestives, pneumologie, dermatologie, biologie clinique...

Parmi les équipes et projets soutenus, nous retrouvons ceux de Serge Goldman (Médecine nucléaire), Isabelle Salmon (Anatomie pathologique), Cédric Blanpain (Biologie humaine et moléculaire) et Jacques Creteur (Soins intensifs), ils recevront chacun quelque 1 800 000 euros sur 6 ans.

Ce financement fait suite à un classement réalisé par des experts belges et internationaux.

Le Fonds Erasme pour la recherche médicale a déjà financé 380 bourses et 19 programmes de recherche depuis sa création en 1982.