] La Lettre de l'ULB [

Moment important pour les scientifiques impliqués dans la mission IASI: le satellite MetOp-B a été lancé depuis le cosmodrome de Baïkonour, emportant à son bord le deuxième exemplaire de l'instrument IASI.

Lancé en 2006, le premier sondeur atmosphérique IASI a permis de collecter des données qui alimentent quotidiennement les modèles météorologiques de prévision du temps ou permettent de surveiller la composition de l'atmosphère et son évolution en temps réel.

À l'ULB, une équipe de 12 personnes du Service de Chimie quantique et Photophysique (Pierre Coheur, Cathy Clerbaux) de la Faculté des Sciences travaille à plein temps sur l'exploitation et la valorisation de ces données, en collaboration avec une équipe française de l'Université Pierre et Marie Curie.

À découvrir en images:
http://scqp.ulb.ac.be/specat

Dans le cadre du mois du cancer du sein, la Fondation contre le cancer a choisi de sensibiliser le grand public à l'importance des dons pour la recherche contre le cancer. Et pour ce faire, de mettre les chercheurs à l'honneur.

Alexandra Van Keymeulen participe activement à cette campagne. Chercheuse à l'IRIBHM (Faculté de Médecine), elle étudie quel type de cellules est à l'origine des cancers du sein et quelles sont les étapes précoces dans le développement de ces cancers. La chercheuse espère découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques afin de pouvoir développer de nouveaux médicaments, capables de bloquer plus efficacement le développement des cancers du sein. Cette avancée pourrait aussi permettre de développer des outils de diagnostic plus précoce.

Action originale et sympathique, mercredi dernier, dans le hall de l'Hôpital Erasme, la Fondation contre le cancer invitait les passants à offrir plus de 500 fleurs aux chercheurs pour les remercier de leur dévouement et de leur combat pour vaincre le cancer.

L'immigration est devenue aujourd'hui un enjeu du débat politique dans la majorité des états européens. Pourtant, selon les pays, selon l'époque, le débat devient central ou pas. Soutenu par le 7e programme-cadre de l'Union européenne, le projet SOM, Support and Opposition to Migration, tente de comprendre pourquoi le degré de politisation de l'immigration varie ainsi.

Jean-Benoit Pilet (Cevipol) et Dirk Jacobs (GERME) de la Faculté des Sciences sociales et politiques ont participé à ce projet aux côtés des Universités d'Amsterdam, Neufchâtel, Bath, Manchester, Leicester, Vienne et du Trinity College Dublin. La semaine dernière, ils présentent les conclusions de leur étude lors d'une conférence "The politicisation of migration in Europe", co-organisée avec l'European Policy Center (EPC), à Bruxelles.

Au terme de leur étude sur la période 1990-2010, les chercheurs pointent les pays où l'immigration ne représente pas un enjeu et ceux où les prises de position publique sont fréquentes. De façon surprenante, ces différences ne sont pas liées systématiquement à des facteurs objectifs comme l'arrivée massive d'immigrants, la récession économique ou l'arrivée d'un parti de droite radicale.

Etonnant également, les chercheurs notent que les politiques adoptées ne semblent pas toujours avoir les mêmes effets sur le degré de politisation du débat.

Les chercheurs ont également étudié la question spécifique de l'immigration musulmane qui suscite de plus en plus le débat, même si les chercheurs observent qu'il y a bien plus de déclarations d'acteurs ne faisant aucune distinction quant à l'origine des migrants.