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Focus sur les couples binationaux

AMORE, c'est le nom d'un projet de recherche bénéficiant du soutien des bourses européennes Marie Sklodowska Curie. Le projet vise à étudier les difficultés rencontrées par les couples binationaux comprenant un citoyen européen et un ressortissant d'un pays tiers non-européen, après leur mariage ou leur mise en cohabitation légale.

Bénéficiaire de la bourse, Laura Odasso a mené sa recherche postdoctorale sur ce sujet au GERME, le Groupe de recherche sur les Relations Ethniques, les Migrations et l'Egalité (Faculté de Philosophie et Sciences sociales). Entre 2014 et 2016, la chercheuse a notamment interrogé plusieurs couples "binationaux" déjà en ménage dans 3 villes européennes : Bruxelles, Strasbourg et Turin.

La chercheuse présentera les résultats de son enquête lors du colloque "AMORE" outcomes and future challenges", le 20 janvier prochain. Elle constate qu'à l'heure ou l'Europe souhaite une harmonisation des procédures, les états ont cependant encore beaucoup de latitude sur les politiques migratoires familiales et leur mise en oeuvre.

En Belgique, Laura Odasso pointe notamment un discours très axé sur l'aspect économique : le fait d'avoir un "revenu garanti depuis plusieurs années" est condition indispensable pour le citoyen belge voulant se marier avec un étranger, sous peine de perte du droit au séjour pour ce dernier. Elle pointe également des procédures plus dures en France et Belgique, entraînant une dépendance administrative entre conjoints qui s'est allongée au fils du temps et une précarisation de plus en plus importante du séjour de l'étranger et, par ricochet, du national qui partage sa vie.

La mécanique complexe de construction du cerveau

La construction au cours de l'embryogénèse du cortex cérébral, siège principal des fonctions cognitives, reste une étape mystérieuse: actuellement, seuls quelques facteurs de transcription essentiels pour le développement de cette partie du cerveau ont été identifiés et leur mécanisme d'action reste mal connu.

Le Laboratoire de génétique du développement (Eric Bellefroid, Biopark, Faculté des Sciences) étudie depuis plusieurs années quelques-uns de ces facteurs, dont "Dmrt5". Les chercheurs avaient déjà démontré que Dmrt5 est indispensable dans les toutes premières étapes de la formation du cerveau pour la mise en place d'un petit groupe de cellules localisé entre les vésicules télencéphaliques (à l'origine du cortex) et fonctionnant comme centre de signalisation organisant leur développement.

Dans une publication de la revue Cerebral Cortex, au moyen d'approches génétiques de perte et gain de fonction, l'équipe démontre à présent que Dmrt5 et son "cousin" Dmrt3 sont également importants plus tard dans le développement, cette fois au sein même des cellules progénitrices du cortex. Leur niveau d'expression serait en particulier crucial pour la spécification du néocortex en aires spécifiques, possédant chacune une architecture et une fonction particulière (motrice, sensorielle ou encore visuelle).

Dmrt5 a été récemment associé à des anomalies de développement du cerveau (microcéphalie) chez l'homme: l'élucidation du mécanisme d'action des facteurs Dmrts est donc importante pour mieux comprendre le fonctionnement et l'évolution mais aussi certaines pathologies du cerveau.

Un courant de lumière topologique

Gaz, liquide et solide: nous connaissons tous ces trois états de la matière, appris sur les bancs de l'école. Il existe cependant d'autres états, qui peuvent se former si l'on change significativement l'environnement de certains systèmes physiques. Ainsi, par exemple, des phases suprafluides peuvent apparaître en refroidissant certains gaz à des températures très basses.

Autre exemple: les phases topologiques, qui peuvent être générées en soumettant des matériaux à des champs magnétiques extrêmement intenses. Ces phases possèdent notamment une propriété particulière: les bords de tels systèmes conduisent des courants électriques sans dissipation d'énergie. Plus récemment, des chercheurs ont réalisé qu'il était possible de générer des phases topologiques en secouant certains systèmes physiques.

Chercheur au Département de physique (Faculté des Sciences), Nathan Goldman a co-dirigé une étude réalisée en collaboration avec des chercheurs écossais (équipe de Robert Thomson à la Heriot-Watt University) et publiée récemment dans la revue scientifique Nature Communications. L'équipe a réalisé un réseau conducteur de lumière et a réussi à démontrer qu'en "secouant" minutieusement ce réseau la lumière se propageait de façon extrêmement stable le long des bords, à la manière des courants électriques précédemment observés dans les matériaux topologiques.

Cette première démonstration expérimentale d'états topologiques dans un réseau photonique lentement modulé ouvre dès lors une porte importante vers des applications technologiques concrètes.

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