] La Lettre de l'ULB [

Les résultats de l'appel "grands équipements" sont désormais connus: après examen par un comité d'experts – qui prend en compte la qualité scientifique des équipes et de leur thématique de recherche, la pertinence des équipements demandés au vu de la recherche et la qualité du plan de gestion proposé -, le FNRS a retenu 15 projets "grands équipements".

Six d'entre eux sont coordonnés par l'ULB, pour un budget total FNRS de plus de 2,9 millions d'euros (soit environ 44% du montant total financé par le FNRS):

- "Plateforme protéomique : analyse par spectrométrie de masse de petites biomolécules, protéines et acides nucléiques impliqués dans la signalisation cellulaire des cellules normales et cancéreuses", David Communi, IRIBHM (Faculté de Médecine) ;

- "Développement en spectrométrie de masse pour un traçage multi-isotopique", Nadine Matielli, Département des sciences de la terre et de l'environnement (Faculté des Sciences) ;

- "Projets intégrés en cognition et neurosciences", Philippe Peigneux, Neuropsychologie, sommeil et neuroimagerie fonctionnelle (Faculté des Sciences psychologiques et de l'Education) ;

- "Plateforme facultaire d'imagerie fonctionnelle par microscopie confocale et multiphotonique", Jean-Marie Vanderwinden, Laboratoire de neurophysiologie (Faculté de Médecine) ;

- "Réseau de recherche interuniversitaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les applications avancées de la resonance magnétique: RMN en physico-chimie", Michel Luhmer, Département de chimie (Faculté des Sciences);

- "Acquisition d'un spectromètre de masse en tandem basse résolution couplé à un système de chromatographie liquide", Jean Nève, Chimie pharmaceutique organique (Faculté de Pharmacie).

Découvrez l'ensemble de ces projets sur
www.ulb.ac.be/recherche/presentation/programmes/equipements.html

"Il existe beaucoup d'études sur le catholicisme et la ville mais peu de recherches comparatives et moins encore qui étudient spécifiquement l'implication des catholiques dans des capitales libérales telles que Bruxelles, Paris, Rome ou Québec. D'où l'idée de ce colloque", explique Cécile Vanderpelen-Diagre, chercheuse en Faculté de Philosophie et Lettres et co-organisatrice du colloque "Regards catholiques sur les capitales, Rome, Québec, Bruxelles, Paris (XIX-XXe siècles)".

Cécile Vanderpelen s'est intéressée aux cités-jardins. Construites au lendemain de la 1ère guerre mondiale, ces cités conciliaient résidences individuelles et espaces verts. Il y en a 25 autour de Bruxelles. "Financées en partie par les pouvoirs publics, ces cités jardins ralliaient tous les partis politiques: les socialistes parce qu'elles offraient beaucoup de logements à bon marché ; les catholiques parce qu'elles favorisaient l'accès à la propriété et sortaient les gens de la ville dépravée ; les libéraux parce qu'elles séparaient les classes sociales", observe Cécile Vanderpelen.

La chercheuse a étudié minutieusement la cité-jardin du Kapelleveld, à Woluwé-Saint-Lambert. "J'ai découvert que les catholiques étaient fort présents dans cette cité. Ils étaient animateurs, fondateurs, souscripteurs. Une petite communauté chrétienne avait investi la cité jardin du Kapelleveld: ils participaient aux mêmes journaux, aux mêmes groupes scouts, aux mêmes veillées, aux mêmes processions… Parmi eux, il y avait Hergé. Ils vivaient leur chrétienneté ensemble, par l'exemple, par la mise en valeur de la communauté au milieu d'une cité pluraliste puisqu'elle comptait des habitants socialistes, communistes…", explique-t-elle.

Programme complet sur le site du Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité (CIERL).

Une équipe de chercheurs, dirigée par le Prof. Decio Eizirik et le Dr Miriam Cnop, du Laboratoire de Médecine expérimentale de la Faculté de Médecine, viennent d'identifier et de caractériser plus de 15.000 gènes exprimés dans les cellules beta d'îlots de pancréas humains. Il s'agit là de la plus importante caractérisation jamais réalisée.

Publiée dans la revue PLoS Genetics, cette étude a été menée avec le soutien du JDRF, organisation internationale dédiée à la recherche sur le diabète de type 1.

Les chercheurs de l'ULB ont utilisé pour la première fois dans la recherche sur le diabète, la technique du séquençage d'ARN pour réaliser le catalogue des gènes exprimés dans les îlots humains normaux. Ce catalogue, appelé le transcriptome, contient plus de 15.000 gènes et sert de description moléculaire d'îlots pancréatiques humains sains.

Parmi ces gènes "en catalogue" figurent des gènes identifiés comme jouant un rôle dans le diabète de type 1. "Aujourd'hui, nous comprenons qu'au début de la maladie, un dialogue a lieu entre les cellules beta et le système immunitaire; auparavant, nous pensions que les cellules beta étaient les victimes passives de l'attaque immunitaire", souligne le premier auteur de l'article, le Prof. Decio Eizirik. Et de poursuivre: "Il y a fort à penser que les gènes liés au diabète de type 1 affectent les fonctions du système immunitaire. En montrant que ces gènes sont exprimés aussi dans les cellules beta et que leur expression est affectée par des événements qui arrivent en début de maladie, cette recherche renforce l'hypothèse selon laquelle les cellules beta contribuent à leur propre destruction dans le diabète de type 1. Nous suggérons que les gènes candidats au diabète fonctionnent comme des "écrivains" pour traduire les "mots" des cellules beta dans ce dialogue. Nous progressons dans la pathogenèse du diabète de type 1".