La lettre aux étudiants

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Identification d'une nouvelle population de cellules souches de la peau

Protection indispensable contre toute aggression externe, les cellules de la peau disparaissent tout au long de la vie tandis que de nouvelles sont produites, maintenant un délicat équilibre. Une équipe dirigée par Cédric Blanpain (IRIBHM, Faculté de Médecine), en collaboration avec des chercheurs de l'Université de Cambridge (UK), a démontré l'existence d'une nouvelle population de cellules souches de la peau qui donne naissance à des cellules progénitrices responsables du renouvellement quotidien de l'épiderme. Ces cellules souches jouent aussi un rôle fondamental dans la réparation des plaies cutanées.

C'est la première démonstration formelle du rôle-clef des cellules souches de l'épiderme dans le processus de réparation tissulaire suite à des plaies cutanées. Les chercheurs montrent qu'il existe dans l'épiderme des cellules souches se divisant rarement dans les conditions physiologiques "normales" mais capables de se diviser beaucoup plus rapidement lors de la réparation tissulaire. Ils observent également que le renouvellement quotidien de la peau est assuré par des cellules progénitrices qui se divisent plus rapidement.

Ces travaux pourraient avoir des implications importantes en médecine régénérative, en particulier pour la réparation de la peau de patients gravement brûlés ou souffrant de plaies chroniques.

Sida: "réveiller" les réservoirs

L'apport des antirétroviraux sous forme de multithérapie a été considérable pour la longévité et la qualité de vie des patients HIV. Cependant, un problème majeur demeure: malgré une multithérapie anti-sida prolongée et efficace (éliminant toute trace de virus du plasma), des réservoirs cellulaires infectés par des virus latents persistent chez les patients.

Le Laboratoire de virologie moléculaire (IBMM, Faculté des Sciences) Carine Van Lint - étudie cette latence du virus et tente de réactiver ces cellules "dormantes" pour mieux les éliminer ensuite. C'est en effet en se multipliant qu'elles vont se démasquer et se présenter au système immunitaire spécialisé dans leur destruction.

En collaboration avec l'équipe des professeurs Stéphane De Wit et Nathan Clumeck au CHU-St-Pierre et plusieurs laboratoires français, le laboratoire de l'IBMM a démontré pour la première fois qu'une classe de molécules, les inhibiteurs d'histone- méthyltransférases (des enzymes impliquées dans la répression du VIH) réactivent l'expression virale in vitro dans des cellules réservoirs de patients sous traitement et dont la charge virale était indétectable depuis au moins un an, ce qui rend ces cellules accessibles au système immunitaire de l'hôte.

Ces résultats constituent la preuve du concept que les inhibiteurs d'histone-méthyltransférases ont un potentiel pour agir sur les cellules du réservoir dans le but de réduire efficacement le "pool" des réservoirs cellulaires infectés de manière latente par le VIH.

Ils s'inscrivent dans un des axes startégiques prioritaires du plan "Towards an HIV Cure" défini par le groupe scientifique de l'IAS (International AIDS Society) auquel participle Carine Van Lint, seule partenaire belge.