La lettre aux étudiants

Archives | Contacts 

Publications ULB

Defraeye Piet
Mitterbauer Helga
Reyns-Chikuma Chris
Mary Philippe
Petit Olivier
Froger Géraldine
Bauler Tom
Jean-Louis Vanherweghem
Decharneux Baudouin
Lemaire Jacques Ch.
Toma Alice
Martens Didier
Zdanov Sacha
Mortensen Mette Bjerregaard
Dye Guillaume
Oliver Isaac W.
Tesei Tommaso
Peperstraete Sylvie
Contel José
Dumont Daniel
De Schutter Olivier

Recherche

Apprendre en dormant ?

Pendant le sommeil, le cerveau est toujours en activité et deux grands types de mémoire sont alors consolidés: la mémoire déclarative liée aux apprentissages de concepts théoriques (par exemple, des définitions) et la mémoire procédurale, relative à des techniques acquises (par exemple, jouer du piano). Par ailleurs, le sommeil joue aussi un rôle-clef dans la consolidation de la mémoire: en dormant, les informations sont transférées de l'hippocampe vers des zones du cortex pour une mémoire à long terme.

Charline Urbain et Philippe Peigneux - centre de recherche Cognition & Neuroscience, Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation, ULB Neuroscience Institute (UNI) - ont étudié l'impact d'une sieste sur l'apprentissage des enfants, en utilisant la magnétoencéphalograhie (MEG) de l'Hôpital Erasme.

"Nous avons remarqué que chez les enfants qui avaient fait une sieste, c'étaient des zones du cortex préfrontal (et non plus de l'hippocampe) qui étaient activées. Ces mêmes zones étaient activées lorsqu'il fallait donner les définitions d'objets connus. En d'autres termes, avec une courte sieste d'une heure trente, la consolidation de la mémoire (passage au long terme) semble déjà là !", souligne Philippe Peigneux, directeur de l'équipe de recherche.

"Ce transfert de l'hippocampe vers le cortex préfrontal avait déjà été observé chez l'adulte mais seulement 3 mois après l'apprentissage. Notre étude suggère que le sommeil plus riche de l'enfant lui permet une assimilation plus rapide des nouveaux apprentissages et que la pratique de micro-siestes post-apprentissages pourrait améliorer la consolidation en mémoire", conclut Charline Urbain, premier auteur de l'étude qui vient de paraître dans la revue NeuroImage.