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Nouvelle ERC: simplifier la production de règles graduées optiques

Mesurer la distance de la Terre à la Lune avec un degré de précision de l'ordre de l'atome ? C'est possible grâce à des règles graduées optiques: des outils recensant de manière très précise de nombreuses fréquences du spectre de la lumière. La production de telles règles nécessite plusieurs étapes de production et des équipements onéreux et volumineux que seuls des laboratoires spécialisés peuvent acquérir.

Le projet de François Leo, soutenu par une Starting Grant du Conseil européen de la recherche (ERC), a pour but de simplifier et démocratiser ce processus de production. Le chercheur du Service OPERA (École Polytechnique de Bruxelles) espère pouvoir développer des règles optiques en une seule et unique étape, en se basant sur la formation spontanée de motifs dans la nature : sous certaines conditions, de nouvelles fréquences apparaissent spontanément et peuvent être utilisées pour former une règle optique. Ce procédé permettrait dès lors de miniaturiser les dispositifs et de démocratiser l'accès aux règles optiques.

Utilisées dans une grande variété de domaines, ces règles permettent dès lors de mesurer les distances et le temps de manière extrêmement précise: une fonctionnalité utile notamment pour les GPS ou les horloges. Elles sont également utilisées en spectrométrie, afin d'identifier un gaz, par exemple.

Genèse et expansion de l'islam radical

Ces 15 et 16 septembre, l'ULB accueille un colloque international sur la genèse et l'expansion de l'islam radical, l'occasion pour le Centre d'Études de la Coopération Internationale et du Développement (CECID) qui l'organise, de clôturer un projet ARC de cinq ans sur les recompositions socioculturelles et le militantisme dans le monde musulman. Durant deux jours, des orateurs du monde entier aborderont ainsi le phénomène du radicalisme religieux dans les pays musulmans et européens.

Parmi eux, Tasnim Butt, chercheuse au CECID (Faculté de Philosophie et Sciences sociales), présentera deux communications. La première sera consacrée au Maulana ala Mawdudi, un idéologue influent qui, durant l'occupation de l'Inde par les Britanniques, théorise l'islam politique et inspire de nombreux islamistes dont Sayyid Qutb. "Un islam politique qu'il faut distinguer du djihadisme dont l'origine remonte à l'invasion soviétique de l'Afghanistan en 1979", précise Tasnim Butt dont la seconde intervention portera justement sur l'impact d'Abdallah Azzam, théoricien du djihadisme mondial, sur le terrorisme actuel.

"À travers ses nombreux écrits, prêches et mobilisations, Azzam parvient à soustraire le jihadisme des contraintes de la charia. Dès lors, émancipés de la tutelle politique, les musulmans peuvent, à titre individuel, prendre les armes pour libérer la communauté musulmane du joug des mécréants partout où elle est considérée comme oppressée. En érigeant la mort comme forme ultime de dévotion pour Dieu, Azzam contribue aussi au développement du culte du martyre qui, depuis les années 1990, s'est mué en attentats suicides, arme ultime du djihadisme contemporain."

Informations et inscriptions: mfurst@ulb.ac.be.

Détecter les états exotiques de la matière en... chauffant !

Un atome, un photon,... La quantification sous la forme de multiples entiers d'éléments fondamentaux se trouve au coeur de notre description de la nature depuis des siècles. De plus, la découverte de nouvelles "quantités physiques quantifiées" a souvent été associée à une révolution conceptuelle de lois de la nature.

Dans un article paru dans Science Advances, Duc Thanh Tran et Nathan Goldman (CENOLI, Faculté des Sciences) décrivent une nouvelle forme de quantification, qui met en jeu le taux de réchauffement d'un système physique sous l'effet d'une agitation externe. Un travail mené avec Peter Zoller (Université d'Innsbruck), dans le cadre de la chaire internationale Jacques Solvay, et des chercheurs de l'ICFO (Barcelone), de l'Institut Néel (Grenoble) et de l'Université de Californie (Berkeley).

Lorsqu'un glaçon fond, les molécules qui le composent diminuent au fil du temps, à une vitesse que l'on peut mesurer sous la forme d'un "taux de réchauffement". Les auteurs expliquent que ce phénomène se manifeste également lorsqu'un système physique, qui forme à l'origine un état exotique de la matière (une phase dite topologique), est soumis à un réchauffement contrôlé: les taux de réchauffement observés, qui sont associés aux particules éjectées de cette phase exotique, répondent alors à une loi de quantification simple et élégante.