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[ Recherche ]

Diabète: cartographie épigénétique

Avec près de 350 millions de malades dans le monde, le diabète de type 2 est devenu un problème de santé majeur. Il résulte, c'est connu, de la combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, ainsi que de facteurs liés au mode de vie. Grâce aux travaux de nombreuses équipes à travers le monde, plusieurs gènes ont été identifiés comme augmentant les risques de diabète. Toutefois, ces gènes n'expliquent qu'en partie la maladie.

Pour la première fois, des chercheurs de la Faculté de Médecine viennent d'explorer la dimension épigénétique de la maladie. Le Dr François Fuks, directeur du Laboratoire d'épigénétique du cancer, en collaboration avec les docteurs Decio Eizirik et Miriam Cnop du Laboratoire de médecine expérimentale, ont mis en évidence des défauts épigénétiques majeurs dans les cellules béta des îlots pancréatiques de patients atteints de diabète de type 2. Leurs travaux sont publiés dans la Revue EMBO Journal.

Par des approches technologiques innovantes et uniques en Belgique, la cartographie épigénétique complète de la maladie établie par ces chercheurs a permis d'identifier 256 gènes altérés. Cette signature épigénétique du diabète met en lumière des mécanismes jusqu'ici insoupçonnés impliquant le dysfonctionnement des cellules béta au cours de l'apparition de la maladie. L'identification d'une signature épigénétique laisse entrevoir de toutes nouvelles mesures de dépistage du diabète de type 2, permettant ainsi de mieux lutter contre cette pandémie.

Inégalités hommes-femmes à l'université

En 2010, dans les universités francophones de Belgique, les jeunes femmes représentaient 54% des étudiants et 57% des diplômés. Malgré la croissance impressionnante du nombre de femmes diplômées, des inégalités persistent entre hommes et femmes sur le marché du travail.

Des chercheurs du DULBEA - Danièle Meulders, Síle O'Dorchai, Natalie Simeu - de la Faculté Solvay Brussels School of Economics and Management ont étudié les inégalités de représentation des femmes et des hommes au sein de la population étudiante et aux différents niveaux de la carrière académique dans les universités francophones de Belgique.

Réalisée à la demande du ministre de l'Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt chargé et de la ministre Fadila Laanan chargée de l'égalité des chances dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, cette étude sera présentée lors d'une conférence le mercredi 7 mars sur le campus du Solbosch.

Les chercheurs ont observé que si le pourcentage d'étudiantes a augmenté dans toutes les filières d'études, les jeunes femmes restent peu représentées notamment parmi les ingénieurs (18%) et les informaticiens (6%), filières porteuses en termes d'emploi. Mais la répartition inégale des hommes et des femmes au travers des différentes filières d'étude n'explique pas à elle seule les inégalités dans l'emploi: à diplôme et ancienneté identiques, des écarts salariaux de genre importants existent.

Autre constat inquiétant, au sein du monde universitaire, la féminisation de la population étudiante ne se traduit pas par une hausse du pourcentage de femmes aux échelons les plus élevés de la carrière académique et dans les instances décisionnelles des universités et du FNRS: de majoritaires parmi les étudiants et d'égales parmi les assistants, les femmes laissent petit à petit la place aux hommes pour n'être plus que 11% parmi les professeurs ordinaires en Belgique (10% dans les universités francophones).

Ces inégalités s'expliqueraient par le mode de fonctionnement des universités et dans le modèle masculin qui y est véhiculé et privilégié. "En comparaison avec les autres  pays européens, où les universités ont mis en place de nombreuses politiques actives pour plus d'égalité, les universités francophones de Belgique font figure de parent pauvre", notent les chercheurs.

ERC: happy birthday !

Créé par la Commission européenne, le Conseil européen de la Recherche (ERC) vise à soutenir des projets de recherche fondamentale innovante, de grande qualité scientifique, dans toutes les disciplines.

Les 29 février et 1er mars, l'ERC célèbre son 5e anniversaire, à Bruxelles, en présence de la commissaire européenne à la Recherche et à l'Innovation, Máire Geoghegan-Quinn, et de nombreuses personnalités du monde de la recherche et des médias. L'ERC a également invité 5 chercheurs à présenter leurs travaux soutenus par l'Europe. Parmi ces chercheurs, un seul Belge: Marco Dorigo, co-directeur du laboratoire IRIDIA de l'École polytechnique de Bruxelles.

Marco Dorigo a décroché un ERC Advanced Grant en 2010 pour son projet "Engineering Swarm Intelligence Systems – E-SWARM". Le projet E-SWARM concerne l'intelligence "en essaim" ("swarm intelligence"), un volet de l'intelligence artificielle qui traite des systèmes naturels et artificiels composés de nombreux individus qui présentent des comportements collectifs grâce au contrôle décentralisé et à l'auto-organisation. Dans ce projet, le chercheur se concentre sur la conception et la mise en œuvre de systèmes d'intelligence artificielle "en essaim" pour résoudre des problèmes complexes.

L'ULB compte aujourd'hui 9 ERC (7 Starting Grants, 2 Advanced Grants). Découvrez-les !