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[ Recherche ]

Cancer de la peau

Dans un article publié dans la revue Nature ce 9 juin, une équipe de chercheurs dirigée par Cédric Blanpain (IRIBHM, Faculté de Médecine) a démontré l'importance du facteur de transcription Sox2 dans l'initiation et la croissance des cancers cutanés ainsi que dans la régulation des cellules souches cancéreuses dans le carcinome spinocellulaire de la peau.

Dans cette étude, Soufiane Boumahdi et ses collègues ont utilisé des modèles de souris génétiquement modifiées pour disséquer le rôle et les mécanismes moléculaires par lesquels Sox2 contrôle l'initiation tumorale et les cellules souches cancéreuses dans les tumeurs de la peau. En collaboration avec des médecins du Département d'anatomie pathologique (Dr Sandrine Rorive et Pr Isabelle Salmon) et du Département de dermatologie (Pr Véronique del Marmol) de l'Hôpital Erasme, ils ont montré que Sox2 est absent de l'épiderme sain mais commence à être exprimé dès les stades précoces des cancers cutanés aussi bien chez la souris que chez l'homme. En collaboration avec le Laboratoire d'épigénétique et du cancer (Pr François Fuks), les chercheurs ont montré que Sox2 est régulé d'une manière épigénétique. Les chercheurs ont démontré que l'invalidation de Sox2 réduit drastiquement la formation de tumeurs de la peau, démontrant l'importance de Sox2 au cours de la tumorigénèse.

L'ablation génétique des cellules cancéreuses Sox2-positives résulte en une régression rapide des tumeurs démontrant pour la première fois que Sox2 marque une population de cellules qui jouent un rôle primordial dans le maintien tumoral au sein de leur environnement naturel in vivo. Ce travail identifie donc Sox2 comme un gène établissant un continuum au cours de la tumorigénèse cutanée, des premières étapes de l'initiation tumorale jusqu'au contrôle des cellules souches cancéreuses dans les tumeurs invasives.


Coopération entre spermatozoïdes

Chez les fourmis, les mâles et les femelles ne s'accouplent que pendant une courte période, au début de leur vie adulte. Les femelles (reines) stockent le sperme transmis dans un organe spécialisé (la spermathèque) et l'utilisent pour fertiliser les œufs pendant toute leur vie reproductrice tandis que les mâles meurent immédiatement après l'accouplement.

Chez la fourmi du désert Cataglyphis savignyi, les analyses génétiques du Service évolution biologique et écologie de la Faculté des Sciences indiquent que les reines s'accouplent avec de nombreux partenaires, jusqu'à 14 mâles différents. Les accouplements s'effectuent dans un laps de temps très court, de quelques dizaines de minutes. La présence simultanée de plusieurs éjaculats dans le tractus génital des femelles génère une très forte compétition entre les spermatozoïdes des différents mâles pour l'accès à la spermathèque des reines.

Publiées dans la revue Biology Letters, les recherches réalisées par Serge Aron et son équipe révèlent l'évolution d'une stratégie remarquable pour répondre à cette intense compétition spermatique: les spermatozoïdes d'un même mâle coopèrent pour nager plus rapidement dans les voies génitales des femelles. Les mâles de C. savigny éjaculent des agrégats d'une petite centaine de spermatozoïdes, dont la tête est engoncée dans un manchon de glycoprotéïnes. Les flagelles, eux, restent complètement libres et battent de manière synchronisée, propulsant les agrégats selon un mouvement hélicoïdal. Les agrégats se déplacent plus rapidement que les spermatozoïdes isolés. En outre, ils traversent aisément les milieux de forte viscosité. Une fois dans la spermathèque des reines, ils se désagrègent rapidement et les spermatozoïdes acquièrent alors leur pouvoir fertilisant. C'est là d'une stratégie unique permettant aux mâles d'optimiser leur paternité à titre posthume.

Image: (c) Centre de microscopie et d'imagerie moléculaire, CMMI

Création du Center for Diabetes Research

Forte d'une tradition de recherche innovante sur le diabète - récompensée notamment par plusieurs prix prestigieux -, la Faculté de Médecine compte désormais un institut dédié à cette maladie qui affecte aujourd'hui 55 millions d'hommes et de femmes en Europe: le Center for Diabetes Research. Dirigé par Décio Eizirik, ce nouvel institut réunit des chercheurs du Laboratoire de médecine expérimentale, de l'Unité de virologie et de la Clinique du diabète et endocrinologie (Hôpital Erasme).

Ce nouvel institut facilitera les échanges entre des équipes de recherche scientifique de base, de pharmacologie et du clinique et devrait favoriser la transposition des découvertes fondamentales dans le domaine clinique.

Les chercheurs de l'UCDR vont étudier plus particulièrement les mécanismes moléculaires qui sous-tendent la réduction de la masse fonctionnelle des cellules beta pancréatiques observée dans les diabètes de type 1 et de type 2. Cette connaissance est cruciale pour le développement de nouvelles approches thérapeutiques, l'identification de nouvelles cibles afin d'améliorer la fonction des cellules beta et d'en réduire le taux d'apoptose (mort cellulaire) chez le patient diabétique, et la découverte et mise au point de nouveaux agents modulant ces cibles.