] La Lettre de l'ULB [

Notre égocentrisme peut s'avérer bénéfique lorsque nous jugeons des individus d'autres groupes et cultures. C'est la conclusion d'une étude, publiée dans l'European Journal of Social Psychology, par Claudia Toma (Centre de Recherche en Psychologie sociale et interculturelle, Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation & Centre Emile Bernheim, Solvay Brussels School of Economics & Management), en collaboration avec des collègues issus d'Israël, d'Allemagne et des États-Unis.

Les chercheurs ont tenté d'évaluer l'impact de la projection sociale sur l'exactitude d'un jugement portant sur des individus d'autres cultures. "La projection sociale, c'est le fait d'attribuer aux autres nos propres caractéristiques", explique Claudia Toma. "Dans le contexte interculturel, on a tendance à surestimer les différences avec l'Autre et à poser un jugement éloigné de la vérité. Dans notre étude, nous démontrons pourtant qu'en utilisant ce biais égocentrique qu'est la projection, les individus peuvent se rapprocher de la réalité de l'Autre".

Concrètement, les chercheurs ont confronté des participants américains et anglais à des listes de valeurs attribuées aux Chinois: la majorité a jugé qu'il y existait une très grande différence culturelle, souvent surestimée par rapport à la réalité. En revanche, lorsque l'on induisait la tendance à la projection, les participants portaient des jugements plus exacts sur les Chinois et se déclaraient plus proches de cette culture. Un constat à retenir, en cette année des diversités: " La projection sociale permet donc, dans ce cas-ci, de mieux accueillir et accepter l'Autre", analyse Claudia Toma.

Que cachent la Grand-Place de Bruxelles et ses alentours? C'est la question posée par des chercheurs du CReA-Patrimoine (Faculté de Philosophie et Sciences sociales, ULB), emmenés par François Blary.

Grâce au soutien du Fonds Jean-Jacques Comhaire, géré par la Fondation Roi Baudouin, les chercheurs vont étudier le sous-sol archéologique au moyen de deux techniques innovantes: le radar-sol et la prospection électrostatique, des techniques non-invasives permettant de mieux comprendre l'évolution urbanistique du cœur de la capitale belge au fil des siècles.

L'avantage de ces nouvelles techniques est qu'elles fournissent des images d'une grande netteté: cela permettra la réalisation rapide d'une cartographie tridimensionnelle des structures et des objets enterrés sous le cœur historique de Bruxelles. Grâce à cette carte 3D, les chercheurs pourront mieux comprendre l'évolution topographique de cet ensemble de bâtiments au fil du temps, avant l'établissement définitif du niveau actuel, daté de 1695.

Cette technique de prospection géophysique appliquée à l'archéologie d'une capitale européenne constituera une première extrêmement importante sur un plan scientifique et une avancée historique pour la connaissance de la genèse de la Ville de Bruxelles.

Ils sont quatre. Quatre candidats qui représenteront l'ULB lors de la finale interuniversitaire du concours "Ma thèse en 180 secondes" (MT180), qui aura lieu le 24 mai prochain à l'ULB.

• Alexandru Mihai Dumitrescu (Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation), avec une présentation intitulée "Une carte pour le neurochirurgien" [à découvrir ici]
• Marie Eubelen (Faculté des Sciences) avec "Le transport en commun du cerveau humain" [à découvrir ici]
• Claire Liefferinckx (Faculté de Médecine) avec "Recherche de variations génétiques influençant la sévérité des maladies de Crohn et Rectocolite" [à découvrir ici]
• Jennifer Watchi (École Polytechnique de Bruxelles) avec sa présentation "Développer des nouvelles structures d'isolation, oui mais pourquoi?" [à découvrir ici]

Pour les encourager lors de la finale, inscrivez-vous sur le site mt180.be