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Un outil pour induire la mort cellulaire des plantes

Les toxines des systèmes toxine-antitoxine bactériens constituent un réservoir de formidables outils biotechnologiques. Par exemple, la toxine MazF de la bactérie Escherichia coli clive l'ARN messager à des endroits spécifiques, empêchant ainsi la synthèse des protéines. Elle représente donc un outil potentiellement intéressant pour empêcher l'expression de certaines protéines, notamment pour des applications thérapeutiques comme le traitement de tumeurs.

Une étude menée par Marie Baucher et Laurence Van Melderen (respectivement Laboratoire de Biologie Végétale et Laboratoire de Génétique et Physiologie Bactériennes, Faculté des Sciences, Biopark) et publiée récemment dans la revue scientifique Journal of Molecular Microbiology and Biotechnology montre également l'efficacité de cette toxine chez les plantes.

Pour démontrer l'efficacité de MazF, les chercheuses ont développé des lignées de tabac transgénique exprimant cette toxine. Elles ont ensuite étudié l'impact de cette expression dans le tapetum, un tissu nourricier indispensable pour le développement du pollen dans les fleurs. Résultat: les cellules du tapetum sont nécrosées dans les fleurs exprimant la toxine, entraînant une absence de pollen et donc la stérilité de la plante, contrairement aux plantes contrôles où les grains de pollen se développent jusqu'à maturité.

Ces résultats montrent que la toxine MazF peut être utilisée pour induire l'ablation cellulaire chez les végétaux: un outil qui pourrait se révéler utile pour des stratégies de confinement de gènes, par exemple.

Santé, naissance et migration

Face à l'accroissement des crises migratoires en Europe et au nombre important de femmes au coeur de ces migrations, la question de la santé autour de la naissance se pose. Les liens entre les trajectoires migratoires et la santé à cette période de la vie se marquent à travers plusieurs facteurs: sociaux, sanitaires, culturels, économiques, politiques ou juridiques. Pour mieux les comprendre, le Groupe interdisciplinaire en Périnatalité et en Santé Reproductive (GRI), dirigé par Myriam De Spiegelaere (École de Santé publique) organise un colloque sur le sujet ces 2 et 3 février, en collaboration avec l'Université de Montréal et l'Université de Genève (G3).

Pour Myriam De Spiegelaere, ce type de rencontre est fondamental pour comprendre certains phénomènes et leurs résultats sur la santé autour de la naissance parfois paradoxaux: "Par exemple, malgré des conditions de vie précaires, certains groupes de migrants ont des indicateurs de santé périnatale plus favorables que les Belges" nous dit la chercheuse de l'ESP spécialisée sur les inégalités de santé autour de la naissance.

Les "Enquêtes archéologiques" aux 4 coins du monde

Lunettes, chemise blanche, sac en bandoulière et chaussures de marche aux pieds: Peter Eeckhout est de retour pour ses "Enquêtes archéologiques". Dans cette série de courts documentaires, l'archéologue du CreA-Patrimoine (Faculté de Philosophie et Sciences sociales) part à la rencontre de ses confrères,sur la piste des grands mystères de l'archéologie.

Après deux épisodes très bien accueillis en juin dernier, la première saison des enquêtes est pour l'instant diffusée sur la chaîne Arte, du lundi au vendredi à 17h45. Jusqu'au 10 février, Peter Eeckhout nous emmènera en Iran, au Cambodge, au Guatemala, en Russie, Italie, etc. sur les traces des grandes civilisations du passé.

Les recherches de l'ULB ne sont pas oubliées puisque, le 31 janvier, ce sera Pachacamac, lieu et sujet de recherche de Peter Eeckhout et son équipe, qui nous dévoilera ses secrets. Le chercheur y avait récemment découvert des parchemins témoignant des premiers temps de la conquête espagnole du Pérou. Le 2 février, rendez-vous sur les rives du lac Titicaca, à la frontière entre la Bolivie et le Pérou: c'est là que Christophe Delaere (CReA-Patrimoine) et ses collaborateurs ont mis au jour de nombreuses offrandes, ensevelies au fond du lac.

Pour revoir les épisodes des "Enquêtes archéologiques", rendez-vous sur Arte. Suivez également le professeur Eeckhout sur Facebook. Vous pouvez aussi revoir son passage dans "L'objet de la Recherche".

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