] La Lettre de l'ULB [

Les Tribunes de l'ULB accueillent, le lundi 21 novembre à 18h30, Jean Ziegler, vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, professeur émérite de sociologie à l'Université de Genève et rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation de 2000 à 2008, sur le thème "Contre l'ordre cannibale du monde, où est l'espoir ?".

Depuis quinze ans, Jean Ziegler consacre toutes ses forces au combat contre la faim et la malnutrition, en faveur des droits de l'homme et de la paix. De défaite en victoire, le témoin implacable du jeu sordide des puissants de ce monde s'interroge: comment aller plus loin, comment faire en sorte que l'utopie qu'avaient conçue Roosevelt et Churchill, cette organisation susceptible de réguler les conflits internationaux et d'assurer le minimum vital aux peuples du monde, renaisse de l'état de paralysie dans lequel elle est tombée ? Et c'est finalement un message d'espérance que livre le combattant de toujours au terme d'interventions toujours aussi engagées.

Marie-Soleil Frère, vice-rectrice aux Relations internationales et à la Coopération au développement, et Barbara Delcourt, professeure en Science politique, présenteront et assureront l'animation du débat.

Cette tribune se tient dans le cadre de l'exposition "Notre Congo. La propagande coloniale belge dévoilée".

> En pratique:
La Tribune sera donnée le mardi 21 novembre 2016 à 18h30 - campus du Solbosch - - auditoire Lameere (UB2.252A)
Accès gratuit, inscription obligatoire sur www.ulb.be/events/tribunes
Plus d'information: www.ulb.ac.be/debats

En partenariat avec la Faculté Philosophie et Sciences sociales, la Faculté de Lettres, Traduction et Communication, ULB-Coopération, la Coopération par l'Éducation et la Culture (ONG CEC), le Centre national de coopération au développement (CNCD-11.11.11) et les Presses universaires de Bruxelles (PUB).

Les Tribunes de l'ULB accueillent, le jeudi 17 novembre à 18h30, Jean De Codt, premier président de la Cour de cassation, sur le thème "Y a-t-il encore un pouvoir judiciaire en Belgique ?".

En Belgique, les gens ont toujours été épris de liberté. Mais celle-ci ne tombe pas du ciel. Le Constituant de 1830 l'avait compris. Pour protéger les habitants du Royaume contre les empiètements de l'exécutif, notre Constitution a créé un pouvoir judiciaire.
Il y avait, dans notre pays, cette chose extraordinaire qu'est un pouvoir judiciaire. Pas une autorité. Pas une administration. Mais un pouvoir constitué, placé au même niveau que les deux autres.
Quoique non élus, les juges représentent la nation parce qu'ils sont chargés de traduire ses volontés et parce qu'ils créent le droit en recherchant quelles peuvent être ces volontés.
Un pouvoir judiciaire constitué et indépendant est d'autant plus nécessaire qu'aujourd'hui, le législatif et l'exécutif n'existent plus comme pouvoirs distincts. Pour prévenir la tyrannie et les liaisons dangereuses, il faut, selon la théorie de Montesquieu, que le pouvoir arrête le pouvoir. Le législatif n'est plus en mesure d'arrêter l'exécutif puisqu'il se confond avec lui. Le judiciaire est donc le seul contre-pouvoir, le seul pilier sans lequel notre système politique, déséquilibré, pourrait dériver vers un régime de police.
Dans ce contexte, il est légitime de se demander si l'application linéaire des restrictions budgétaires à la justice et la volonté d'en soumettre le financement à des critères de productivité inspirés du secteur privé, constituent des marqueurs évidents de la qualité démocratique de notre société.

Patrick Mandoux, vice-doyen de la Faculté de Droit et de Criminologie et maître de conférences, présentera et assurera l'animation du débat.

> En pratique:
La Tribune sera donnée le jeudi 17 novembre 2016 à 18h30 - campus du Solbosch, bâtiment R42, salle Drion
Accès gratuit, inscription obligatoire sur www.ulb.be/events/tribune
Plus d'information: www.ulb.ac.be/debats

En partenariat avec la Faculté de Droit et de Criminologie.

La Faculté de Philosophie et Sciences sociales accueillera le 16 novembre prochain Cengiz Aktar pour une conférence intitulée "Déchiffrer la Turquie dite nouvelle".

La conférence tentera de cerner les contours de la Turquie dite nouvelle, suggérée par le pouvoir du président Erdoğan, et ce dans toutes ses dimensions (sociologique, historique, économique, politique, militaire et diplomatique) afin d'en dégager des scénarios pour le futur proche.

Ancien directeur aux Nations Unies où il a passé une grande partie de sa vie professionnelle, Cengiz Aktar a été un des principaux avocats de l'intégration de la Turquie avec l'Union européenne. Sa réflexion porte essentiellement sur les bénéfices de cette intégration, tant pour la Turquie que pour l'Europe et le voisinage.

En plus de nombreux articles, Cengiz Aktar a publié dix livres dont trois en français: L'Occidentalisation de la Turquie en 1986, Lettres aux Turco-sceptiques en 2004 et Appel au Pardon en 2010. Son dernier livre paru en turc en novembre 2014 est intitulé Le Manuel de la Décentralisation.

L'ULB soutient les universitaires turcs victimes de répressions

Au cours de ces derniers mois, l'Université libre de Bruxelles, qui entretient des relations étroites avec plusieurs universités turques, a tenu à manifester activement sa plus vive inquiétude face à la répression exercée à l'encontre de collègues en Turquie. C'est ainsi que l'Université a adopté deux motions de soutien à la liberté académique et de recherche en Turquie et envoyé les professeurs Aude Merlin puis Thomas Berns comme représentants de l'ULB lors des deux premières audiences de quatre professeurs turcs poursuivis pour « propagande terroriste » puis « insulte à la nation turque et injures aux forces de l'ordre », pour avoir signé une pétition à caractère pacifique (voir www.ulb.ac.be/solidaire/turquie.html). Lors de la prochaine audience prévue en décembre, l'ULB enverra un représentant de son conseil d'administration afin de toujours témoigner de son soutien vis-à-vis de ses collègues turcs.

Aujourd'hui, ce sont plus de 2 300 universitaires, 400 étudiants et plusieurs dizaines de milliers d'enseignants qui ont déjà été victimes de ces répressions. De nombreux collègues qui ont été licenciés cherchent aujourd'hui à quitter la Turquie car ils n'ont plus aucune perspective professionnelle dans leur pays. Plus d'une quinzaine d'universités privées ont été fermées à ce jour.

Parce qu'il est grand temps d'agir, l'ULB a souhaité initier une série de rencontres de sensibilisation à la situation dans ce pays. Cette conférence avec Cengiz Aktar est la première d'une série de rendez-vous organisés au cours de l'année académique à l'ULB.

> En pratique:
Le mercredi 16 novembre 2016 à 17h
Campus du Solbosch, bâtiment S, 2^e niveau, salle Dupréel - avenue Jeanne 44, 1050 Bruxelles
Entrée libre
Plus d'information: http://philoscsoc.ulb.be

Cette conférence est organisée dans le cadre des conférences de questions d'actualité et de société de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales.

Bruxelles est-elle complexe ? Certainement. La diversité, dans ses différents aspects, est une caractéristique-clé de la ville. Cette complexité et cette diversité ne doivent cependant pas nous empêcher d'avoir une bonne compréhension de Bruxelles.

La cinquième Nuit du Savoir sur Bruxelles, organisée par le Brussels Studies Institute, la revue Brussels Studies et la Brussels Academy, abordera, le vendredi 25 novembre prochain, la thématique "Mix(c)ity" pour comprendre la ville-région sous ses multiples aspects.

Une vingtaine de chercheurs et d'acteurs investis dans la société bruxelloise (mobilisés avec l'aide du centre d'expertise sur le genre et la diversité RHEA) partageront leur savoir, en s'appuyant sur des exposés incisifs de 14 minutes chacun. Un savoir accessible et pertinent sur Bruxelles et sa mixité, ponctué par un documentaire, des débats et de la musique.

> En pratique:
Le vendredi 25 novembre 2016 de 19h à minuit
Kaaitheater (20 square Sainctelette, 1000 Bruxelles)
Prix: 5€
Langue des conférences: NL/FR/EN
Programme complet sur le site du BSI

L'exposition "Notre Congo. La propagande coloniale belge dévoilée" présente, jusqu'au 17 décembre à la salle Allende (campus du Solbosch), une série de documents iconographiques et audio-visuels datant de la période coloniale belgo-congolais, ainsi qu'une sélection d'œuvres d'art et d'objets du quotidien.

L'exposition s'attache au poids des images anciennes sur nos représentations mentales des Africains et de l'Afrique aujourd'hui, et sur la persistance des stéréotypes et préjugés dans l'imaginaire collectif.

Plusieurs visites guidées gratuites sont organisées les samedi 12 novembre à 14h, jeudi 17 novembre à 13h, lundi 28 novembre à 13h et samedi 10 décembre à 14h.
Pour y participer, il suffit de vous inscrire en écrivant à notrecongo@cec-ong.org ou en téléphonant au 02 650 37 65.

> En pratique:
Exposition "Notre Congo. La propagande coloniale belge dévoilée"
Jusqu'au 17 décembre 2016
Salle Allende, campus du Solbosch (bât F1), 22-24, avenue Paul Héger, 1050 Bruxelles
Entrée libre
Nocturne des Musées bruxellois: le 24 novembre
Programme des conférences organisées dans le cadre de l'exposition

Une exposition conçue par Coopération Éducation Culture et ULB-Coopération, sous la coordination scientifique de Elikia M'Bokolo, historien et directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris.