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Obéir aux ordres !


"Je n'ai fait qu'obéir aux ordres !", l'argument a souvent été évoqué en guise de défense pour des actes jugés répréhensibles... Soutenus par le Conseil européen de la recherche (ERC), des chercheurs de l'ULB Neuroscience Institute, UNI - Center for Research in Cognition and Neurosciences, Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation - et de l'University College London ont investigué les mécanismes à l'oeuvre dans un contexte de coercition ainsi que le ressenti des individus recevant des ordres. Leur étude vient de paraître dans la revue Current Biology.

"Nos résultats suggèrent que les individus qui obéissent aux ordres pourraient en effet se sentir moins responsables envers les conséquences de leurs actions: ils ne clament pas uniquement qu'ils se sentent moins responsables. Les individus semblent expérimenter une distanciation des conséquences de leurs actions quand ils reçoivent des ordres", observe Patrick Haggard, University College London.

Cette étude rencontre, on s'en doute, les intérêts à la fois de la psychologie et de la politique: dans une société qui fonctionne avec un sentiment de responsabilité des individus, il est essentiel de comprendre les facteurs qui influencent ce sentiment afin de pouvoir les gérer.

"La société requiert parfois que les individus se soumettent à un ordre déplaisant", souligne Emilie Caspar, ULB Neuroscience Institute, premier auteur de l'étude, "Ces recherches pourraient avoir plusieurs implications. En premier lieu, les individus pourraient être entraînés à se sentir plus responsables: cela pourrait leur permettre de résister aux ordres qui ne sont pas appropriés. Ensuite, nos résultats pourraient être importants pour ceux qui donnent les ordres. Si les gens qui suivent les ordres se sentent moins responsables, alors peut-être que ceux qui donnent les ordres devraient se sentir plus responsables... Par exemple, dans certains gouvernements, un ministre est tenu pour responsable des actions commises par les gens travaillant dans son département. La société doit gérer avec précaution ce genre de situations où la responsabilité est distribuée à travers plusieurs individus".

Inauguration de la Maison des Sciences humaines

Centre de recherche académique, la Maison des Sciences humaines (MSH) se veut un espace privilégié pour les interactions entre chercheurs, autour d'un même objet d'études: les hommes et la société.

Dès sa création, la MSH accueille trois groupes de recherche interdisciplinaires inédits: le Laboratoire interdisciplinaire en études urbaines LIEU, l'Observatoire des mondes arabe et musulman OMAM, la Structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l'égalité et la sexualité STRIGES. Outre ces trois projets fédérateurs, plusieurs équipes de l'ULB se sont également affiliées à la MSH.

Visant une meilleure insertion des sciences humaines dans la gestion des problèmes de société, la MSH sera à l'écoute des questions que pourraient amener des acteurs politiques, socio-économiques, etc. Lieu de débat, d'échange et de diffusion du savoir interdisciplinaire, la MSH s'inscrit aussi dans une dynamique de collaborations internationales.

Découvrez la Maison des Sciences humaines en vidéo:

Ce mardi 8 mars, à l'occasion de son inauguration, la MSH propose une conférence de Michel Wieviorka (président de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme et directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales): "Après les attentats, comprendre sans excuser: l'apport des sciences humaines et sociales".

3 questions à... Anne Morelli

Alors que le 8 mars, nous fêterons la journée internationale des femmes, nous revenons sur la déclaration du Pape François: "L'avortement est un crime, la contraception est un moindre mal" pour nous interroger sur l'évolution de leurs droits sexuels et génésiques en Europe.

Anne Morelli, membre de la Structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l'égalité et la sexualité (STRIGES) de la Maison des Sciences Humaines nous en parle dans "3 questions à..." (voir document attaché ou www.ulb.ac.be/recherche/actu/media.html#3qa)

3 questions à Anne Morelli.mp3

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