] La Lettre de l'ULB [

Le défi est de taille: résumer son sujet de thèse en 180 secondes et avec pour seul "accessoire", une dia Powerpoint. Vingt doctorants se sont prêtés à l'exercice lors de la finale ulbiste, il y a quelques jours. De l'avis unanime du jury - composé de journalistes et professionnels de la communication, de la diffusion des sciences ou de la recherche -, ils étaient tous brillants, mêlant humour, métaphores, anecdotes du quotidien dans des exposés menés au pas de charge, 180 secondes oblige !

Les cinq lauréats sont Aria Ronsmans (Microbiologie) et Stéphane Vranckx (Chimie quantique et photophysique) tous deux en Faculté des Sciences, Yasmina Serroukh (Institut d'immunologie médicale) en Faculté de Médecine, Sandrine Detandt (Centre de recherche en psychologie clinique, psychopathologie et psychosomatique) en Facultés des Sciences psychologiques et de l'éducation et Xavier Taton (Centre de droit privé) en Faculté de Droit et de Criminologie.

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Prochaine étape pour eux: la finale entre universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui aura lieu le 22 mai à Liège, avant peut-être de s'envoler pour la finale internationale, à Montréal, en septembre prochain... Bienvenue aux "supporters": la finale est ouverte au public.

Emmenés par Peter Eeckhout et Milton Davila, des archéologues du CReA-Patrimoine (Faculté de Philosophie et Lettres) viennent de découvrir des peintures murales polychromes dans le site de Pachacamac, sur la côte centrale du Pérou. Aucune peinture murale n'avait été découverte sur le site depuis 1938.

Des offrandes précieuses couvraient le sol ; elles sont issues de différentes régions des Andes, ce qui témoignerait de la pratique du pèlerinage à longue distance dont le site faisait l'objet sous l'Empire inca. Il pourrait s'agir ici d'une offrande massive faite à l'occasion de l'abandon rituel du temple, suite à la conquête espagnole en 1533. Plusieurs tombes et chambres funéraires ont également été fouillées.

Doctorante auprès du CIERL (Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité), Juliette Masquelier étudie les mouvements féministes et gays catholiques apparus au début des années '70, soit dans la 2e vague du féminisme et peu après le concile de Vatican II, marquant une ouverture de l'Eglise catholique vis-à-vis de la modernité.

"Je m'intéresse notamment à l'association 'Femmes et hommes dans l'Eglise' qui critique la structure hiérarchique de l'Eglise et juge son attitude discriminatoire vis-à-vis des femmes. Année après année, l'association va changer ses stratégies et ses objectifs: aujourd'hui, ses membres s'expriment dans les médias ou sur le web, ils publient également des dossiers pédagogiques pour montrer un visage de l'Eglise différent des positions du Vatican mais ils semblent avoir perdu tout espoir de voir l'Eglise évoluer de leur vivant et ont cessé de se battre en interne pour la faire changer", observe Juliette Masquelier, "Aujourd'hui, cette association a changé de nom ; ses membres sont plutôt âgés, intellectuels, critiques et s'ils restent catholiques, ils soutiennent notamment le concept de genre, à savoir une construction sociale de l'identité sexuelle, à l'inverse de l'Eglise pour qui il y a des natures différentes".

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