La compression numérique : synthèse
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Les normes MPEG

Les algorithmes de compression vidéo autres que le M-JPEG sont particulièrement nombreux et recouvrent une variété de formats propriétaires et open source. Les présenter tout ici serait particulièrement fastidieux et peu intéressant. En effet, les différents codecs disponibles appliquent à divers degrés les normes de compression vidéo MPEG définies par le Moving Picture Experts Group, groupe de travail de l'ISO. Ce sont donc ces normes que nous allons examiner en détails, ainsi que les principes qui les sous-tendent.

Quelques remarques préliminaires s'imposent. Tout d'abord, il est nécessaire d'avoir à l'esprit que ces normes dépassent la simple question de la compression pour toucher à d'autres problématiques telle que le mode synchronisation des différents objets (sons et images) qui composent la vidéo, problématiques tout aussi passionnantes mais qui nous écartent quelque peu de notre sujet. Ensuite qu'elles recouvrent une variété de formats qui s'en inspirent de près ou de loin. Enfin qu'elles répondent à une série de besoins spécifiques et ne doivent pas donc être perçues comme de simple améliorations successives d'un modèle original. 

Les normes MPEG qui concernent en partie les questions de compression vidéo sont les suivantes :

MPEG-1

La norme MPEG-1 voit le jour en 1992 pour répondre aux besoins croissants d'amélioration des possibilités de stockage liés à l'essor du compact-disc. Le principe à la base du MPEG est qu'en plus de gérer la redondance spatiale présente au sein de chaque image qui compose les séquences vidéo, on va s'appliquer à gérer également la dimension temporelle de la redondance, c'est-à-dire déterminer quelles zones de pixels changent d'une image à l'autre, et lesquelles restent identiques. De ce fait, on peut tenir compte du flux et éviter ainsi de devoir réencoder pour chaque image les mêmes informations que celles de l'image précédente, comme c'est le cas en M-JPEG. Evidemment, le revers de la médaille est que l'accès devient séquentiel et que l'on perd la possibilité de travailler image par image. On comprendra alors pourquoi les techniques de compression MPEG sont essentiellement destinées à la diffusion et non à l'édition.

La compression temporelle repose sur la définition de trois types d'images, au sein d'une séquence vidéo :

  • Les images-clé (aussi appelées I-frames en anglais) sont compressées individuellement et indépendamment de leur relation aux autres images de la séquence. L'élimination de la redondance spatiale au sein de l'image se fait au moyen d'une transformée en cosinus discrète (DCT) des blocs de 8x8 pixels qui la composent, suivie d'une quantisation puis d'un codage RLE.
  • Les images prédites (aussi appelées P-frames en anglais) sont compressées au moyen du principe dit de compensation de mouvement, qui vise à éliminer la redondance temporelle entre l'image prédite et l'image-clé qui la précède. L'idée est de coder différemment les macroblocs qui composent l'image prédite en fonction du fait qu'ils sont identiques ou différents à ceux de l'image-clé. Les macroblocs qui diffèrent sensiblement sont codés de la même manière qu'un macrobloc dans une image-clé, tandis que ceux qui sont identiques ou presque à ceux de l'image antérieure sont codés référentiellement.
  • Les images bidirectionnelles (aussi appelées B-frames en anglais) sont compressées de manière identique aux images prédites. La différence avec celles-ci réside dans le fait que les macroblocs sont codés référentiellement à une image qui précéde ou à une image qui suit. Les images suivantes doivent donc déjà se trouver en mémoire pour que soit réalisée la reconstruction de l'image bidirectionnelle. La très faible quantité de macroblocs qui ne peuvent être référencés soit par une image qui précède, soit par une image qui suit, explique le gain considérable d'espace lors de l'opération de compression.
Schéma du principe de compensation de mouvement

Le flux vidéo est donc compressé de la sorte, en générant une suite d'images du type IBBPBBPBBPBBI.

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MPEG-2 :

Le MPEG-2 ne remplace pas à proprement parler le MPEG-1 mais a été conçu pour répondre à des besoins différents en matière de taux de transfert. La vidéo est ici entrelacée, chaque séquence se composant de deux trames et non plus d'une simple succession d'images. La compensation de mouvement se travaille donc ici sur des blocs  de 8x16 pixels, mieux adaptés à ce flux d'informations beaucoup plus important. Le MPEG-2 est essentiellement utilisée dans le domaine de la télévision numérique, ainsi que pour les DVD-Vidéo et SVCD.

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MPEG-4 :

La norme MPEG-4 comprend une variété d'aspects qui dépassent largement le simple domaine de la compression. Deux parties de la norme sont spécifiquement consacrée au codage vidéo : les parties 2 (ASP) et 10 (AVP, cette dernière sous-tend le H264, au coeur du Quicktime 7 d'Apple).  S'inspirant des techniques précédentes, la norme MPEG-4 développe une technologie qui lui permet de fournir des taux de compression exceptionnels dont le principal avantage est de permettre le transfert d'une vidéo de bonne qualité à faible débit. L'ASP sous-tend d'excellents codecs gratuits actuels tels le DivX ou le Xvid qui offrent une qualité d'image remarquable pour d'importants taux de compression. L'AVP est quant à lui un codec vidéo avancé qui améliore sensiblement le principe de compensation du mouvement en autorisant jusqu'à 32 images intermédiaires et permet l'utilisation de blocs de tailles variables (16x16 au 4x4).

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Date de la dernière mise à jour : juin 2006