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Elles sont six. Six monarchies du Golfe à l'économie florissante basée sur le pétrole et au régime "plus ou moins" autoritaire: Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Qatar, Oman, Emirats Arabes Unis. Face aux protestations au sein du monde arabe, aux islamismes et aux impératifs économiques, comment réagissent ces six pays qui forment le Conseil de Coopération du Golfe ?

Les 18 et 19 décembre, à l'initiative du Pôle Bernheim, des chercheurs et des acteurs de terrain ont apporté différents éclairages sur cette question lors du colloque "les monarchies pétrolières du Golfe à l'épreuve du printemps arabe".

Co-organisatrice du colloque, Elisabeth Vandenheede étudie, par exemple, l'Arabie saoudite où elle a vécu 18 ans avec ses parents, expatriés belges à Riyad notamment. Sous la direction de Jihane Sfeir, elle consacre sa thèse de doctorat en sciences politiques à l'enseignement supérieur en Arabie saoudite. "A la suite des attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont mis en cause l'enseignement supérieur des pays arabes, considérant qu'il favorisait le terrorisme. J'étudie comment depuis 2001, les cursus, structurés traditionnellement en sciences de l'ingénieur et en sciences religieuses, ont évolué ou pas", explique Elisabeth Vandenheede.

Lors du congrès, elle s'est interrogée plus particulièrement sur l'hibernation saoudienne face au printemps arabe. "Des manifestations ont eu lieu en Arabie saoudite mais le pouvoir en place a rapidement rappelé que si des réformes étaient apportées, elles le seraient par le gouvernement et non par la rue. L'Arabie saoudite est une monarchie conservatrice mais les femmes y ont obtenu le droit de vote. Alors que le pays est aussi urbanisé que l'Europe, elles ne peuvent toujours pas conduire mais le roi Abdallah a gracié une militante qui s'était filmée au volant d'une voiture. Le blocage vient plutôt des religieux conservateurs qui considèrent les femmes comme des mineures", souligne la chercheuse.

Quelle est la véritable richesse en espèces animales d'une forêt tropicale ? Répondre à cette question est une tâche immense, du fait de la variété des habitats disponibles et de leur répartition dans toutes les strates de la forêt.

Des entomologistes de 17 pays, parmi lesquels Yves Roisin (Laboratoire Évolution biologique et écologie de la Faculté des Sciences) ont mené une campagne d'échantillonnage intensive, par diverses méthodes de recherche et de piégeage, depuis le sol jusqu'à la canopée d'une réserve de forêt tropicale humide au Panama.

Sur une surface totale échantillonnée de 48 ares, les chercheurs ont récolté et identifié 6 144 espèces d'arthropodes (insectes, araignées et acariens). Sur cette base, ils estiment que les 6 000 hectares de la réserve hébergent environ 25 000 espèces d'arthropodes, dont 60% pourraient être rencontrées dans un seul hectare de forêt. En testant plusieurs modèles d'extrapolation, les chercheurs constatent que c'est la diversité des plantes qui permet le mieux d'estimer celle des arthropodes, que ceux-ci soient directement dépendants des végétaux, tels les herbivores, ou non.

Ces résultats ont été publiés ce 14 décembre dans la revue Science.

Jusqu'en 1998, date de la dernière enquête nationale sur le statut nutritionnel en iode, la Belgique était considérée comme un pays carencé en iode. En 2009, un programme remplaçant le sel non-iodé par du sel iodé dans le pain a été adopté en Belgique.

L'équipe du Dr Moreno-Reyes (Institut des Sciences de la motricité et Hôpital Erasme) a mené un an après la fortification du pain avec du sel iodé, deux études nationales sur le statut nutritionnel en iode en collaboration avec l'Institut scientifique de santé publique: l'une porte sur les enfants, l'autre sur les femmes enceintes (1er et 3e trimestres de grossesse). Les résultats viennent d'être publiés.

La première enquête montre que les enfants en Belgique ne sont plus carencés mais leurs mères restent légèrement carencées en iode. La seconde montre que les femmes enceintes sont également légèrement carencées en iode bien qu'un pourcentage considérable de femmes prennent des suppléments vitaminiques contenant de l'iode pendant leur grossesse.

"Afin d'atteindre un apport optimal en iode chez les femmes en âge de procréer et chez les femmes enceintes, il est nécessaire qu'un plus grand nombre de boulangers utilise du sel iodé ; il est également indispensable de remplacer le sel de table non iodé par du sel iodé, sans évidemment augmenter la consommation totale du sel", conclut le Dr Rodrigo Moreno-Reyes.