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Manger du cheval: c'est bon ?

Inutile de consulter vos livres de cuisine: les recettes à base de cheval sont rares, voire absentes. Peu de restaurant vous proposeront l'équidé à la carte ; quant aux boucheries chevalines, elles ne sont plus que quelques centaines aujourd'hui en France.

L'anti-hippophagie n'est pourtant pas neuve… Professeur d'histoire médiévale à la Faculté de Philosophie et Lettres, Alain Dierkens s'est intéressé à cette viande de cheval, au statut si particulier. "On prétend parfois qu'on ne mange pas de cheval au Moyen Âge et aux Temps Modernes parce que la religion catholique l'aurait interdit mais c'est faux . Les réticences sont surtout de nature sociale et affective", explique Alain Dierkens.

Le chercheur a suivi cette "répulsion" à travers les siècles. Il note par exemple qu'au Moyen Âge, lorsque la chevalerie se développe, le cheval acquiert de nouvelles "lettres de noblesse", il devient trop prestigieux pour être mangé. "La dimension affective n'est pas évoquée dans les écrits de l'époque ; en revanche, la proximité entre l'homme et l'animal, souvent utilisé comme instrument de travail, est volontiers évoquée dans ce contexte", précise Alain Dierkens.

Quelques siècles plus tard, vers 1850, des mouvements s'organisent a contrario pour inciter à manger du cheval et rencontrent un important succès: à Paris, plusieurs centaines de milliers de personnes peuvent ainsi être nourries. Cette réhabilitation du cheval comme nourriture s'explique à la fois pour des questions sanitaires et hygiénistes (le cheval est une bonne viande, riche en fer, etc.), économiques (les classes populaires meurent de faim) et de protection des animaux (si le cheval a une valeur comme nourriture, on évitera de le maltraiter).

Alain Dierkens présentera sa recherche sur l'hippophagie lors du colloque international "Bien manger en ville. Sûreté et qualité des aliments du Moyen Age à nos jours" co-organisé par la Haute École Lucia De Brouckère et l'ULB (J.-P. Devroey, A. Knaepen, Ch. Loir, A. Wilkin) ces 6 et 7 décembre.

La recherche en vidéo: ARC "Reservoir Computing"

Imaginez un ordinateur qui fonctionnerait comme notre cerveau: un ensemble de petits neurones artificiels, communiquant entre eux et capables d'apprendre et de corriger leurs erreurs. Ce concept de "réseau de neurones artificiels" est déjà largement utilisé - en simulations numériques - dans le domaine de l'intelligence artificielle.

Les équipes des services OPERA-Photonique - Marc Haelterman, Pascal Kockaert - et d'OPERA-Wireless - François Horlin et Philippe De Doncker  - (École polytechnique de Bruxelles), ainis que du Laboratoire d'information quantique - Serge Massar (Faculté des Sciences) tentent de mettre au point un tel système au sein de l'Action de recherche concertée (ARC) "Optical Reservoir Computing", avec une focalisation particulière sur les applications dans le domaine des télécommunications.

Découvrez ce projet ARC en vidéo.

Pour devenir cancéreuse, la cellule se reprogramme

Comment une cellule normale se transforme-t-elle en cellule cancéreuse ? C'est une des questions les plus importantes et encore non résolues en cancérologie. Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Cell Biology, l'équipe de Cédric Blanpain (Welbio, IRIBHM, Faculté de Médecine) dissèque pour la première fois les changements moléculaires qui se produisent dans les cellules initiatrices des carcinomes basocellulaires, le cancer le plus fréquent chez l'homme, depuis la première mutation oncogénique jusqu'au développement du cancer invasif.

Khalil Kass Youssef et ses collègues ont constaté que les cellules à l'origine de ce cancer sont progressivement reprogrammées en cellules ressemblant aux progéniteurs embryonnaires du follicule pileux, avant de devenir un cancer invasif. En collaboration avec les bioinformaticiens de l'ULB et de la KUL, les chercheurs ont montré que ce processus de reprogrammation dépendait de l'activation de la voie de signalisation Wnt/β-caténine. Ensuite, en collaboration avec les médecins du Département de dermatologie, pathologie et chirurgie plastique de l'Hôpital Erasme, le groupe a démontré que des signes d'une telle reprogrammation sont aussi observables dans des carcinomes basocellulaires humains.

C'est donc un pas de plus vers la compréhension du mécanisme à l'origine des cancers.