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Après six semaines le long des côtes de l'Antarctique, les chercheurs de la mission Belgica121 sont de retour ! Bruno Danis, chercheur au Laboratoire de Biologie marine (Faculté des Sciences) et leader de l'expédition, dresse un premier bilan plutôt positif !

Tout d'abord sur le mode de déplacement choisi: la missionBelgica121 a été réalisée à bord d'un voilier de 23m. Une première concluante pour ce type de mission scientifique: "L'équipe a pu travailler dans 15 stations différentes et récolter plus de 1700 échantillons en seulement 22 jours sur place", explique Bruno Danis. Grâce à l'agilité de l'Australis, l'équipe a également pu accéder à des zones inaccessibles aux brise-glaces de recherche conventionnels, le tout en émettant 140 fois moins de CO2 que ces derniers.

Sur place, les chercheurs ont pu constater de hauts niveaux de diversité, en particulier du point de vue des associations d'espèces observées - un indicateur de biodiversité. Les futures analyses en laboratoire permettront de comprendre les réponses apportées par les écosystèmes marins antarctiques au changement climatique comme la hausse de la température de l'eau, les changements de salinité, et la fonte rapide des glaciers bordant ces eaux.

Les chercheurs ont aussi récolté des échantillons pour étudier le niveau de contamination de la Péninsule Antarctique par les microplastiques et leurs co-contaminants (métaux, polluants organiques persistants). Ils ont par ailleurs découvert des déchets sur certains sites, probablement laissés sur place depuis les années 80. Ces déchets ont été partiellement évacués à bord de l'Australis.

La mission fera l'objet d'un documentaire, dont la finalisation est prévue pour fin 2019.

Chercheuse au centre de recherche ECARES de la Solvay Brussels School of Economics and Management, Paola Conconi vient d'obtenir un Advanced grant du Conseil européen de la recherche (ERC).

Son projet de recherche TRASC (TRade Agreements and Supply Chains) se penche sur l'impact des traités commerciaux internationaux sur le processus de production et les décisions des entreprises, ainsi que sur la manière dont celles-ci influencent également la définition et la ratification des accords.

Union européenne, NAFTA, CETA, JEFTA... On compte aujourd'hui plus de 300 traités commerciaux internationaux, à la complexité croissante. "Les effets de ces traités sur les entreprises restent peu connus et peu étudiés, explique Paola Conconi. Ils ont pourtant un impact fondamental sur les chaines de production, en influençant les investissements des entreprises et leur approvisionnement. De plus, les entreprises peuvent aussi jouer sur les accords commerciaux, en influençant leur contenu et la probabilité de leur ratification. Mon projet de recherche vise à analyser cette relation à double sens."

Le premier axe de recherche du projet TRASC concerne l'impact des accords commerciaux sur les chaines de production. La chercheuse cite l'exemple du BREXIT, dont la sortie de l'Union Européenne pourrait impacter les décisions de nombreuses multinationales. Le projet étudiera aussi les effets de l'accord nord-américain de libre échange NAFTA et de l'élargissement de l'Union européenne. Le deuxième axe de recherche se penche sur l'influence des entreprises sur les traités eux-mêmes (en particulier ceux négociés par l'Union Européenne et par les États Unis), au travers du lobbying et de l'influence sur les votes des parlementaires.

Douze chercheurs et chercheuses - issu-e-s de domaines variés des sciences humaines & sociales, des sciences & techniques et des sciences de la vie & santé - racontent en un mot-clef la recherche à l'ULB.

Libre

La recherche est... libre! Et c'est un facteur essentiel à sa qualité, expliquent Cédric Blanpain (Faculté de Médecine), Marc Henneaux (Faculté des Sciences) et Dirk Jacobs (Faculté de Philosophie et Sciences sociales).

Internationale

Avec quelque 37% de ses scientifiques, 80% de ses post-doctorants et 50% de ses doctorants venus de l'étranger, la recherche de l'ULB est internationale, rappellent Vinciane Debaille (Faculté des Sciences), Alessandro Parente (Ecole Polytechnique de Bruxelles) et Jean-Benoit Pilet (Faculté de Philosophie et Sciences sociales).

Interdisciplinaire

Pour comprendre la complexité du monde aujourd'hui, les disciplines scientifiques doivent dépasser leurs frontières: témoignages de Miriam Cnop (Faculté de Médecine), Olivier Klein (Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation) et Andrea Rea (Faculté de Philosophie et Sciences sociales).

Tournée vers la société

Qu'elle porte par exemple sur les discriminations, les fake news ou le climat, la recherche de l'ULB est tournée vers la société et la fait évoluer. Explications avec Emmanuelle Bribosia (Faculté de Droit et de Criminologie), François Heinderyckx (Faculté de Lettres, Traduction et Communication) et Frank Pattyn (Faculté des Sciences).

Toutes les vidéos sont à découvrir dans la playlist dédiée d'ULBTv.