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[ Recherche ]

Cancer: un mécanisme responsable des rechutes identifié

La résistance aux traitements est un problème majeur pour les patients atteints de cancer, notamment car elles sont à l'origine de la récidive tumorale. Une équipe de chercheurs belges et espagnols, dirigée par Cédric Blanpain (Laboratoire Cellules souches et Cancer, Faculté de Médecine) a identifié une population de cellules tumorales responsables de la résistance aux traitements et des rechutes dans le cancer le plus fréquent chez l'homme: le carcinome basocellulaire.

Dans leur étude publiée dans la revue Nature, Adriana Sánchez-Danés et ses collègues décrivent les mécanismes par lesquels le vismodegib – un médicament utilisé pour traiter les carcinomes basocellulaires – induit la régression tumorale. Les chercheurs ont montré que le vismodegib induit la différenciation de la majorité des cellules tumorales, conduisant à leur élimination. Cependant, le traitement par vismodegib conduit à l'émergence d'une population de cellules tumorales dormantes, caractérisées par l'activation de la voie de signalisation Wnt.

Les chercheurs ont aussi découvert que l'inhibition concomitante de la voie de signalisation Wnt avec le traitement par vismodegib supprime les cellules tumorales résistantes aux traitements et conduit ainsi à l'éradication tumorale dans la grande majorité des cas. Les deux médicaments existent déjà en clinique: la prochaine étape sera de conduire une étude clinique sur l'administration de ces deux médicaments chez les patients présentant des rechutes du carcinome basocellulaire.

Deux nouvelles ERC Starting Grant à l'ULB

ORGANITRA et BANTURIVERS, ce sont les noms des deux nouveaux projets de recherches soutenus par une Starting Grant du Conseil européen de la recherche, ERC. Ces bourses viennent d'être attribuées à deux chercheuses de l'ULB.

Hennie Valkenier-van Dijk est chercheuse au service Engineering of Molecular NanoSystems (EMNS) de l'École polytechnique de Bruxelles. Le but de son projet ORGANITRA est de développer de nouvelles molécules synthétiques, capables de traverser la membrane cellulaire et d'ainsi transporter des composés organiques phosphatés comme des nucléotides. Ceci permettrait, par exemple, d'introduire des nucléotides marqués afin de mieux étudier les processus biochimiques au sein de la cellule. Le système pourrait également servir à des fins pharmaceutiques pour la livraison des médicaments fabriqués à base de nucléotides.

Chercheuse au Centre d'Anthropologie Culturelle (CAC) de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales, Birgit Ricquier s'intéresse aux langues bantu, parlées en Afrique centrale et australe. L'étude comparative des langues bantu est un outil pour comprendre comment les communautés bantuphones se sont réparties en Afrique et quelles sont les relations historiques entre eux et d'autres communautés linguistiques. Elle permet également de tracer l'histoire des techniques, instruments et connaissances des riverains. Son projet de recherche "BANTURIVERS" intégrera la linguistique, l'anthropologie et l'archéologie afin d'étudier les communautés riveraines actuelles et historiques du bassin Congo.

À ce jour, l'ULB a accueilli ou accueille 29 récipiendaires de bourses ERC. Tous les projets figurent sur le site de l'ULB.

Moins de mandataires locaux à Bruxelles ?

En 2017, le ministre-président de la région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, suggérait de réduire le nombre de conseillers communaux et échevins. Pour documenter la réflexion, le gouvernement régional a commandé à une équipe interuniversitaire une étude pour analyser les conséquences d'une telle proposition. Plusieurs chercheurs du Département de Science politique (Faculté de Philosophie et Sciences sociales) et du Centre de Droit Public (Faculté de Droit et de Criminologie), emmenés par Emilie Van Haute (CEVIPOL), ont participé à cette étude, aujourd'hui publiée dans Brussels Studies.

Les chercheurs constatent d'abord que l'impact serait très important sur les petites fractions politiques des conseils communaux: si ces dernières se réduisaient encore, cela obligerait à répartir la charge de travail entre un nombre encore plus restreint de conseillers. Par ailleurs, la réduction du nombre de conseillers toucherait particulièrement les élus néerlandophones. Leur nombre serait plus faible dans tous les scénarios et, dans certaines communes, ramené à un ou zéro. Les listes susceptibles de disparaître des conseils communaux sont presque toutes des listes néerlandophones unilingues.

Une diminution du nombre de conseillers n'aurait aucun impact sur les équilibres de genres au niveau des conseillers communaux, mais bien sur les collèges des bourgmestres et échevins: les femmes y sont déjà fortement sous-représentées et, dans les petits collèges, elles auraient sans doute encore plus de difficultés à conquérir une place.

En conclusion, une diminution des nombres de conseillers et d'échevins serait donc loin d'être une opération politiquement neutre.