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Les vaisseaux sanguins cérébraux jouent un rôle de filtre: s'ils fournissent le cerveau en oxygène et en nutriments, ils bloquent aussi l'infiltration de cellules et de composés potentiellement toxiques. C'est la barrière hématoencélaphique qui assure cette double fonction et garantit l'homéostasie cérébrale.

Benoit Vanhollebeke (IBMM, Faculté des Sciences) étudie le couplage fonctionnel entre l'angiogénèse cérébrale et le développement de la barrière hématoencélaphique. Dès le stade d'embryon, seuls les vaisseaux sanguins en phase de maturation pourront envahir le cerveau. Les molécules qui gèrent ce processus sont méconnues et font l'objet de recherches intenses.

L'équipe de Benoit Vanhollebeke vient de révéler un facteur clé de ce processus. L'existence d'un complexe membranaire à la surface des vaisseaux cérébraux, capable de fixer et d'interpréter de manière adéquate les signaux angiogéniques inducteurs dérivés du cerveau. Ce complexe assure un contrôle sévère sur les cellules candidates à l'invasion cérébrale.

Publiées dans le journal eLife, ces recherches annoncent d'importantes perspectives dans le traitement des maladies neurologiques à composantes vasculaires telles que l'épilepsie, l'accident vasculaire cérébral...

En Belgique, 600 000 personnes souffrent du diabète et ce chiffre est en constante augmentation. Parmi celles-ci, une sur dix ne produit plus d'insuline et ne contrôle donc plus le taux de sucre qu'elle a dans le sang, il s'agit du diabète de type 1.

Ce phénomène est dû à la destruction des cellules bêta par le système immunitaire. Ce dérèglement de l'immunité serait lié à des facteurs génétiques permettant à certains virus de déclencher une attaque immunitaire contre les cellules bêta.

Decio Eizirik et Anne Op de Beeck et l'équipe de l'ULB Center for Diabetes Research de la Faculté de Médecine ont démontré dans une étude interdisciplinaire (associant diabétologie, virologie et bioinformatique) que les cellules bêta réagissent moins bien lors d'une infection virale que les cellules alpha qui répondent de manière beaucoup plus efficace à ces attaques.

Ces différences expliquent pour la première fois pourquoi les cellules bêta et non les cellules alpha sont ciblées et détruites par une réponse auto-immune lors du diabète de type 1.

Cette étude est à découvrir dans la revue eLife.

Charlie Hebdo, crise des caricatures, crises diplomatiques... L'actualité européenne de ces dernières années est empreinte de valeurs. Mais comment le vieux continent se positionne-t-il face à elles et peut-on dire que l'identité européenne est déterminée par un ensemble de valeurs ?

Dans l'action de recherche concertée (ARC) "valEUR", François Foret, Ramona Coman (tous deux CEVIPOL et IEE) et François Heinderyckx (RESIC) tentent de déterminer quelles sont ces "valeurs européennes", quelles stratégies motivent leur emploi et comment elles influencent les choix politiques.

Les chercheurs distinguent trois occurrences dans l'Europe des valeurs: d'abord, gouverner des enjeux chargés au niveau des valeurs (par exemple, le débat sur les cellules souches), ensuite légitimer les politiques grâce à elles (il peut s'agir de développer une politique sociale au nom de la solidarité) et, au contraire, motiver des résistances à l'intégration européenne.

Le projet a donc pour but de dresser une cartographie non-institutionnelle des valeurs européennes. Découvrez-le en vidéo dans Images de Sciences.