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[ Recherche ]

Création du premier Centre de protonthérapie

Méthode alternative de radiothérapie, la protonthérapie offre aujourd'hui de précieux avantages thérapeutiques pour les patients atteints d'un cancer; elle est aussi un champ de recherche prometteur.

Les ministres de l'Économie et de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt et de la Recherche, Jean-Marc Nollet ont présenté vendredi à la presse, le premier Centre de protonthérapie, en présence de Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi, où sera installé le centre. Plus précisément, le Centre de protonthérapie prendra place sur le campus du nouvel Hôpital Marie Curie - CHU de Charleroi.

Les ministres ont rappelé que ce projet - pour lequel ont été libérés 47 millions d'euros - s'inscrit dans la logique des pôles de compétitivité BioWin et Mécatech et s'appuie sur les technologies avancées de la société wallonne IBA.

Au-delà des performances thérapeutiques, ce nouveau centre permettra de mener un programme de recherche multidisciplinaire, porté par quatre universités - ULB, ULg, UMons, UNamur -. Les recherches porteront notamment sur des aspects technologiques (pour améliorer l'efficacité des traitements), sur des études à caractère biologique fondamental (concernant la réponse des tissus à l'irradiation) et sur des études cliniques (permettant de tester à petite échelle des approches fortement innovantes).

Biobanques: la Biothèque Wallonie Bruxelles est née


Collection de tissus, cellules et échantillons d'origine humaine, conservés, traités et répertoriés, les biobanques jouent un rôle-clef en recherche médicale, au point que l'Union européenne en a fait une de ses priorités, créant un réseau européen des biobanques, BBMRI.

Chez nous, les trois universités francophones, UCL, ULB et ULg, ont uni leurs efforts pour créer la Biothèque Wallonie Bruxelles. Cette initiative commune à laquelle sont associées les universités de Mons et Namur a reçu le soutien et le financement (plus de 3,4 millions d'euros) de la Wallonie (DGO6) et de la Région de Bruxelles-Capitale (Innoviris).

La BWB consiste en la création d'une banque de données et d'un catalogue virtuel des échantillons d'origine humaine conservés et gérés dans les hôpitaux universitaires. Ce catalogue s'ouvrira à toutes les biobanques universitaires et hospitalières des régions concernées, afin de permettre d'établir un inventaire complet du matériel disponible pour la recherche et le diagnostic.

La BWB travaille également à l'harmonisation des procédures de qualité, conservation et mise à disposition des échantillons.

Egypte: terrain de football, terrain de révolution ?

Parfois confondus avec les hooligans, les groupes ultras égyptiens sont des groupes de supporters organisés, dédiant leur vie au soutien de leur club, le suivant dans tous ses déplacements et lui vouant un soutien inconditionnel quel que soit le résultat des rencontres.

Aujourd'hui, ils semblent être devenus acteurs politiques et non simples supporters. "Ils sont entrés dans la révolution principalement en opposition à la violence des forces de police. Les médias et les autres révolutionnaires leur ont donné un rôle politique. Aujourd'hui, ces groupes d'ultras sont souvent coincés entre leur finalité sportive et leur rôle de citoyen politisé, ce qui crée tout l'intérêt de les étudier...Ils mettent un point d'honneur à distinguer leur participation à la révolution, d'ordre citoyenne et privée et leurs activités d'ultras. Néanmoins, les pistes se brouillent lorsqu'on retrouve leurs slogans et chants dans les manifestations, d'autant plus qu'ils sont portés par un grande nombre de manifestants", observe Suzan Gibril, doctorante au Cevipol (Faculté des Sciences sociales et politiques).

La chercheuse tente de comprendre comment ces supporters se mobilisent, si d'autres s'approprient leurs outils de mobilisation, et quel impact a leur mouvement sur l'action collective et les processus de mobilisation. "Le football, c'est quasiment sacré en Egypte: quand un match important a lieu, le pays s'arrête, les familles et les amis se retrouvent devant la télévision. L'élimination de la coupe du monde a été vécue comme un drame là-bas: être éliminé, c'était choquant pour les supporters mais aussi une illustration de la faiblesse du pays, de l'échec du gouvernement, du besoin de changement politique...", souligne Susan Gibril.
Le 1er février 2012, un match opposant des équipes du Caire (Al Ahly) et de Port Saïd (Al Masri) avait fait 74 morts parmi les supporters cairotes. Les supporters des deux clubs ont pointé la police comme responsable ; ils ont été interdits de stade ; des arrestations ont eu lieu...

Cette recherche a été présentée lors du colloque "Le supportérisme des équipes nationales de football" qui vient d'avoir lieu à l'ULB.