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ULB

Cher.e.s Etudiant.e.s,
Cher.e.s Collègues,
Cher.e.s Alumni,

Ces derniers jours, l'ULB a été exposée à un incident que nous qualifierons de "sexisme ordinaire" sous la forme de consignes déplacées concernant les tenues souhaitées lors d'une des cérémonies de promotion en Médecine. Cela a été largement relayé sur les réseaux sociaux, puis par les médias. Nous souhaitons aujourd'hui partager quelques réflexions avec vous.

Sur le plan de la responsabilité, il appartient à l'institution d'assumer la faute commise. L'Université n'a cherché ni à minimiser cet incident, ni à s'en dédouaner puisque le Doyen de la Faculté de Médecine a émis des excuses publiques, reconnaissant ainsi le caractère déplacé et choquant des consignes émises.

Il aurait été trop aisé de rejeter la responsabilité sur un agent, quel que soit son sexe. Le sexisme n'est d'ailleurs pas l'apanage d'un sexe, mais est le résultat d'une dynamique collective qui touche la société tout entière, et donc aussi une collectivité de 35.000 personnes comme l'ULB.

Il semble par ailleurs que des messages similaires aient été envoyés les années précédentes, ce qui ne fait que renforcer la nécessité d'une prise de conscience de la communauté universitaire.

Sur le plan des valeurs, le mail incriminé va à l'encontre du travail effectué par l'ULB sur la politique de genre. En effet, cet incident survient, paradoxalement, à un moment où la lutte contre le sexisme et pour l'égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que pour le respect des orientations et des identités de genre, n'a jamais été aussi clairement mise en avant par les autorités de l'Université.

L'ULB a, dès l'équipe rectorale précédente, désigné une Vice-Rectrice, puis un Vice-Recteur, chargé.e de la politique de genre, en faisant ainsi l'une de ses priorités institutionnelles. Notre Université s'est également dotée d'une conseillère à la politique de genre, ainsi que d'un réseau interne de personnes de contact genre.

Nous sommes par ailleurs la première université du pays, à notre connaissance, à avoir instauré une mesure contraignante dans la procédure de promotion du corps académique visant à accélérer la résorption des inégalités entre femmes et hommes dans le déroulement des carrières académiques (la mesure cascade). Enfin, nous avons adopté une "Charte pour l'égalité de genre" dont le contenu est tout sauf ambigu: "Plus que jamais, en 2017, fidèle à ses valeurs et engagements, l'ULB réaffirme sa volonté de poursuivre une politique en faveur de l'égalité des femmes et des hommes et de la faire connaître le plus largement possible. Celle-ci s'articule à son enseignement et sa recherche, aux carrières de ses personnels, à sa communauté estudiantine ainsi qu'à ses moyens de communication".

De nombreuses autres initiatives ont été prises par les membres du personnel et les étudiant.e.s ces dernières années, preuve de la vivacité du débat interne et de la prise de conscience collective. Nous vous invitons à consulter la page web dédiée à la politique de genre pour en prendre connaissance. D'autres actions et mesures sont en préparation. En particulier, nous préparons depuis plusieurs mois une campagne de lutte contre le sexisme et le harcèlement sexuel qui sera lancée à l'automne 2017.

L'incident de ce week-end peut donner l'impression que tout cela est inutile, mais nous avons la conviction du contraire. Le message est de plus en plus clair ; il sera de plus en plus difficile de l'ignorer. Nous espérons vivement que la communauté universitaire mettra à profit l'expérience que nous venons de vivre pour rebondir, s'interroger et agir plus encore en faveur de l'égalité de genre au sein de l'Université et dans l'ensemble de notre société.

Nous restons bien entendu à votre écoute sur ces questions très importantes et vous prions de croire en l'expression de nos sentiments les meilleurs,

Yvon Englert,
Recteur

Laurent Licata,
Vice-Recteur en charge de la politique de diversité et de genre

Valérie Piette,
Conseillère pour la politique de genre


Tout mail envoyé à l'ensemble de la communauté universitaire doit avoir un caractère institutionnel et nécessite l'accord des autorités de l'Université. La demande doit être adressée à Madame Monique Tavernier, secrétaire de l'Université.