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[ Recherche ]

Un mystère de la communication cellulaire percé !

En étudiant le développement des vaisseaux sanguins du cerveau, les chercheurs du Laboratoire de Signalisation Neurovasculaire (Faculté des Sciences, Biopark et ULB Neuroscience Institute) ont fait une découverte plutôt inattendue: ils ont établi les bases moléculaires de la spécificité de la signalisation Wnt. Il s'agit d'une voie de communication cellulaire ancestrale, dont les dysfonctionnements peuvent être à l'origine de nombreuses maladies.

Avec 10 récepteurs et 19 ligands se reconnaissant entre eux, les chercheurs se demandaient comment les cellules de notre corps parviennent à interpréter ces multiples signaux Wnt et à enclencher une réponse adéquate. C'est ce mécanisme de décodage de la cellule que les chercheurs, emmenés par Benoit Vanhollebeke, ont découvert et détaillé dans la revue Science cet été.

Les chercheurs se sont intéressés à Gpr124 et Reck, des protéines nécessaires pour le développement des vaisseaux sanguins cérébraux et répondant uniquement au ligand Wnt7. Avec l'appui de l'équipe d'Abel Garcia-Pino (Laboratoire de MicrobiologieCellulaire et Moléculaire, Faculté des Sciences), d'une équipe de l'UCL et du Max Planck Institute (Allemagne), les chercheurs ont démontré que ce complexe protéique Gpr124/Reck agissait comme un module de décodage pour reconnaitre et enclencher spécifiquement la signalisation de la voie Wnt7.

La clé de la spécificité de la voie Wnt tiendrait donc à ces "modules de décodage", composés de plusieurs protéines, correspondant à un ligand précis et qui orientent la réponse cellulaire vers une voie ou l'autre. Ces découvertes permettront aux chercheurs d'affiner leur compréhension de la signalisation Wnt et de ses multiples réponses. Ceci permettrait également d'envisager de nouveaux traitements de maladies, comme les cancers ou des maladies neurovasculaires.

Apprendre en dormant ? Pas sûr...

L'hypnopédie ou la capacité d'apprendre pendant le sommeil a été popularisée dans les années 60 avant d'être progressivement abandonnée, faute de preuves scientifiques fiables.

Les chercheurs du Neuropsychology and Functional Neuroimaging Research Group (CRCN, Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation, & ULB Neuroscience Institute) démontrent aujourd'hui que cet apprentissage est effectivement limité. Publiée dans la revue Scientific Reports, leur dernière étude montre que, si notre cerveau est capable de continuer à percevoir des sons au cours du sommeil, la capacité de les grouper en fonction de leur organisation dans une séquence n'est présente qu'à l'éveil, et disparaît totalement au cours du sommeil.

Sous la direction de Philippe Peigneux, la chercheuse Juliane Farthouat a utilisé la magnétoencéphalographie (MEG) pour enregistrer l'activité cérébrale pendant le sommeil à ondes lentes (partie du sommeil pendant lequel l'activité du cerveau est fortement synchronisée) et au cours de l'éveil suivant. Pendant leur sommeil, les participants ont été exposés à des flux rapides de sons: ces sons étaient organisés de manière aléatoire ou, au contraire, structurés de manière à ce que le flux soit groupé en ensembles de 3 éléments. Les réponses cérébrales ont démontré une détection des sons isolés pendant le sommeil mais aucune réponse liée au groupement statistique, contrairement aux phases d'éveil.

Les résultats de cette étude suggèrent des limitations intrinsèques à nos capacités d'apprentissage de novo au cours du sommeil à ondes lentes, qui pourraient limiter les capacités d'apprentissage du cerveau endormi à de simples associations élémentaires.

Trois projets de communication portés par les chercheurs

Les lauréats du deuxième appel du Crédit d'impulsion Communication Recherche sont connus! Douze dossiers – tous de haute qualité – ont été soumis lors de cet appel. Présidé par le vice-recteur à la Recherche et à la Valorisation, le jury a dû sélectionner trois d'entre eux, afin de respecter les limites de l'enveloppe budgétaire allouée. Ces projets sont:

  • "Autonomous task sequencing in a robot swarm": vidéo présentant les récents résultats de recherche du laboratoire IRIDIA-ULB sur l'intelligence en essaim. Porteur du projet: Mauro Birattari, IRIDIA-École Polytechnique de Bruxelles,
  • "À l'école de la diversité": vidéos d'animation présentant les résultats d'une étude à grande échelle menée par le GERME (Baromètre de la diversité – enseignement) ainsi que les solutions proposées par les chercheurs. Porteur du projet: Dirk Jacobs, GERME-Faculté de Philosophie et Sciences sociales,
  • "L'histoire de Sol, un rayon de soleil piégé au Pôle Nord": livre illustré interactif pour enfants sur le thème des changements climatiques, notamment au Pôle Nord. Porteur du projet: Célia Sapart, Laboratoire de Glaciologie-Faculté des Sciences.

À l'image de la vidéo et de l'expérience en ligne "Jugez Etienne", financées lors du précédent appel, les chercheurs et chercheures réaliseront leur projet au cours de l'année académique, accompagnés par le service Communication Recherche. Rendez-vous dans les prochains mois pour découvrir le résultat!