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[ Recherche ]


Visite ministérielle au CERN

Vingt-et-un mètres de long, 15 mètres de diamètre, 14.000 tonnes, le tout enfoui dans une caverne à 100 mètres sous terre, le détecteur de l'expérience CMS (Compact Muon Solenoid) menée au CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire) , à Genève, a de quoi impressionner.

Construit autour d'un immense aimant solénoïde, le détecteur CMS fait entrer en collision, à des energies inégalées, des protons et des ions lourds pour créer localement des conditions qui prévalaient une fraction de milliardième de seconde après le big bang.

L'expérience CMS permet aux chercheurs du monde entier – ils sont plus de 2.000, représentant 155 instituts, issus de 37 pays – d'explorer un large éventail de domaines de la physique, de la recherche du boson de Brout-Englert et Higgs à celle d'autres dimensions, en passant par la quête des particules qui pourraient constituer la matière noire.

Jean-Marc Nollet, ministre de la Recherche en Fédération Wallonie-Bruxelles a récemment visité le CERN afin de découvrir ces équipements exceptionnels, en compagnie de la secrétaire générale du FNRS, Véronique Halloin et des recteurs des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, parmi lesquels bien sûr le recteur Didier Viviers.

La Belgique participe à cette fabuleuse aventure scientifique depuis la création-même du CERN. Une septantaine de scientifiques belges issus de 6 universités (ULB, UMons, UCL, VUB, Université d'Anvers, Université de Gand) ont été impliqués dans la construction du détecteur CMS auquel s'est intéressé le ministre Nollet qui a également rencontré de jeunes chercheurs – parmi lesquels plusieurs doctorants de l'ULB – qui travaillent régulièrement au CERN.

Les prochains mois devraient être particulièrement excitants pour ces chercheurs: l'expérience CMS pourrait nous révéler d'ici fin 2012 si le boson de l'Écossais Peter Higgs et des professeurs de l'ULB François Englert et Robert Brout existe. Si la fameuse particule est découverte, l'ULB pourrait décrocher un prix Nobel !

Bruxelles en images

Les années 1880 à 1900 sont déterminantes pour l'urbanisme bruxellois: la politique des grands chantiers menée par Léopold II va fortement contribuer à l'identité urbaine bruxelloise. À la même époque, la photographie est reconnue comme un art à part entière. Rejoignant un mouvement de fond international, apparu au milieu des années 1880 sous l'appellation de "Pictorialisme", les photographes tendent alors à prendre modèle sur la peinture et à privilégier des sujets atemporels.

La relation entre la ville et sa representation photographique s'en trouve modifiée: la ville est désormais appréhendée comme paysage, y compris péri-urbain. Les points de vue personnels sur le paysage urbain se multiplient, encouragés par les cercles de photographie d'art.

Chargée de cours en Faculté de Philosophie et Lettres, Danielle Leenaerts a étudié ce tournant dans les représentations photographiques de Bruxelles, passant de la documentation à l'expression artistique.

Elle livre son analyse dans un article de la revue Brussels Studies, paru ce 5 mars.

Populations d'Afrique: nouvelle cartographie

La distribution spatiale de la population, l'accès des populations rurales aux zones urbaines sont des éléments importants, notamment pour la distribution des ressources et des services de santé et pour les politiques de développement économique.

Or, les données cartographiques sur la distribution de la population en Afrique sont souvent dépassées et insuffisamment détaillées: elles ne permettent pas aujourd'hui de mesurer de façon precise la concentration ou l'accessibilité des populations aux grandes villes.

Une équipe de chercheurs – dont Catherine Linard et Marius Gilbert, de l'École interfacultaire de bioingénieurs – vient de realiser une nouvelle cartographie de la population humaine en Afrique, basée sur des données de recensement de la population et des données satellitaires.

Cette nouvelle cartographie leur a permis d'étudier de façon détaillée l'accessibilité des populations rurales aux centres urbains les plus proches. Les chercheurs observent notamment que 90% de la population est concentré sur moins de 21% du territoire africain; le temps moyen par personne pour atteindre la ville la plus proche est de 3h30 ! L'Afrique centrale et l'Afrique de l'est affichent les temps de parcours moyens les plus longs.

Ces analyses montrent d'importantes inégalités face à l'accessibilité, l'isolement de nombreuses populations rurales et les défis que rencontrent certains pays pour assurer à leur population un accès aux services de base.

Les résultats de cette étude sont publiés dans la revue PLOS One.

Les données et cartes produites sont disponibles sur le site du projet AfriPop.