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1968-2018: usine, école, hôpital

En 1968, les ouvriers contestent le capitalisme, les patrons, les conditions de travail, les finalités de l'entreprise; en 2018, des modèles entrepreneuriaux nous parlent responsabilité sociétale de l'entreprise, entreprise libérée ou encore social business. En 1968, la rue conteste aussi les institutions de la santé, la médecine inégalitaire, le médecin autoritaire; en 2018, la Belgique compte 175 maisons médicales qui accueillent plus de 370.000 patients. En 2018, nos enfants seraient moins bien formés qu'auparavant: la faute à 1968 et sa contestation de l'autorité ou au contraire, l'école aurait-elle besoin aujourd'hui, de plus d'idées de 1968 ?

Analyses et interviews ce samedi 10 mars, dans le journal Le Soir, avec Mateo Alaluf (Faculté de Philosophie et Sciences sociales), Elise Dermine et Daniel Dumont (Faculté de Droit et de Criminologie), Marek Hudon (Faculté Solvay Brussels School of Economics and Management) et Bernard Rey (Faculté des Sciences psychologiques et de l'éducation), dans le dossier 1968-2018, 50 ans de contestations que réalisent ensemble des journalistes du Soir et des chercheurs de l'ULB, emmenés par Andrea Rea (professeur de sociologie) et Nathalie Gobbe (Communication Recherche).

Découvrez et partagez le teaser vidéo du prochain chapitre sur ULBTV.

Tout le dossier à lire sur le site du Soir Plus.

Les jonquilles, future arme contre le cancer?

Les jonquilles aideront-elles bientôt à guérir le cancer? Une étude du Laboratoire de biologie moléculaire de l'ARN (Faculté des Sciences et ULB-Cancer Research Center), publiée dans la revue scientifique Structure (Cell Press), franchit un premier pas dans cette direction.

Emmenés par Denis Lafontaine, les chercheurs ont extrait un composé anti-cancer naturel de la jonquille (Amarylidaceae Narcissus). Ils ont établi que ce composé, un alcaloïde dénommé haemanthamine, se lie sur le ribosome – cette nanomachine responsable de la fabrication des protéines dans nos cellules. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont montré que l'haemanthamine empêche la production de protéines par les ribosomes, ralentissant ainsi la croissance des cellules cancéreuses. L'haemanthamine inhibe également la fabrication des ribosomes dans le nucléole (l'usine à ribosomes): ce stress nucléolaire entraîne l'activation d'une voie de surveillance anti-tumorale menant à la stabilisation de la protéine p53, ce qui conduit à l'élimination des cellules cancéreuses.

Cette étude fournit, pour la première fois, une explication moléculaire à l'activité anti-tumorale de la jonquille, utilisée depuis des siècles en médecine populaire. Dans un avenir proche, l'équipe de Denis Lafontaine, en collaboration avec Véronique Mathieu (Faculté de Pharmacie) va tester l'effet sur la biogenèse et la fonction du ribosome de quatre alcaloïdes d'Amaryllidaceae, représentant la gamme de diversité chimique de ces molécules. Leur but sera d'identifier rapidement le squelette chimique le plus prometteur pour être développé, par la suite, en thérapie anti-cancer.

Harcèlement dans les transports en commun

Commanditée par la Direction générale opérationnelle de la mobilité et des voies hydrauliques de Wallonie (DGO2), une étude sur le harcèlement dans les transports en commun a été effectuée entre mars et juin 2017 par l'ULB et présentée au Parlement début 2018.

Coordonné par Patricia Mélotte (Centre de recherche en psychologie sociale et interculturelle, Faculté de Psychologie et des Sciences de l'éducation) et Laurence Rosier (Centre de recherche en linguistique LaDisco, Faculté de Lettres, Traduction et Communication), le rapport fait un état des lieux de 139 études déjà réalisées en Belgique, en Europe et dans le monde sur cette thématique.

Parmi les actions concrètes proposées figure la publication de données genrées: "Il n'existe pas actuellement d'étude sur le harcèlement dans les transports en commun en Wallonie", explique Patricia Mélotte, "Pourtant, il existe des données liées aux plaintes, par exemple: il faudrait à la fois détailler et rendre publiques ces plaintes pour pouvoir quantifier le phénomène". Autres pistes: travailler sur la prévention, développer une application pour dénoncer les faits en temps réel, sécuriser les arrêts... Mais aussi travailler au sein de l'entreprise elle-même. "L'espace public ne s'arrête pas à l'enceinte du bus: il faut penser plus large", explique la chercheuse avant de citer, par exemple, la féminisation progressive des professions de chauffeurs et de contrôleurs. La publication de publicités présentant des stéréotypes sexistes au sein des abribus est aussi pointée par le rapport: "Lutter contre le harcèlement au sein de l'espace public, c'est également lutter contre ces images", conclut la coordinatrice de l'étude. Un travail de fond donc, que l'administration wallonne devra maintenant traduire sur le terrain: le Parlement wallon vient d'adopter une résolution en ce sens.

Le contenu de ce rapport sera présenté à l'ULB le 15 mars prochain. Découvrez également le dossier de "Horizon recherche ULB" sur la thématique du harcèlement.

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