] La Lettre de l'ULB [

Ce 8 mars a lieu la journée internationale des droits des femmes. Un combat qui concerne aussi la recherche: réflexions sexistes, difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle, choix entre vie de famille et carrière... La recherche se conjugue-t-elle au féminin? Retrouvez les témoignages de nos chercheuses dans notre série d'Act'ULB "Femmes de Sciences":

• Carrière en recherche: faire un choix - Sabine Costagliola (IRIBHM, Faculté de Médecine);
• Sensibiliser les filles aux carrières scientifiques - Sophie Van Eck (Institut d'Astronomie et d'Astrophysique, Faculté des Sciences);
• L'environnement culturel, facteur déterminant - Fabienne Chetail (CRCN, Faculté des Sciences Psychologiques et de l'Education);
• L'effet pervers des quotas - Véronique Feipel (Laboratoire d'anatomie fonctionnelle, Faculté des Sciences de la Motricité)

Nous vous proposions déjà une première série de témoignages le 11 février dernier, à l'occasion de la journée internationale des femmes et filles de science:

• Femmes en recherche: des choix qui impactent le CV - Isabelle Demeestere (Laboratoire de recherche en reproduction humaine, Faculté de Médecine);
• Les femmes apportent un autre regard – Estelle Cantillon (ECARES, Solvay Brussel School of Economics & Management);
• Prof au féminin - Laurence Rongy (Laboratoire de Chimie physique non linéaire (NLPC, Faculté des Sciences);
• Femme et jeune ? Double handicap! - Amandine Crespy (CEVIPOL et Institut d'études européennes, Faculté de Philosophie et Sciences sociales);
• Femme en Antarctique – Vinciane Debaille (Laboratoire G-Time, Faculté des Sciences).

Lisez aussi l'avis de Laurent Licata, Vice-Recteur en charge de la politique de diversité et de genre, sur la présence des femmes et la politique de genre à l'ULB dans Horizon Recherche.

Le Conseil européen de la recherche, ERC fête ses 10 ans en mars. L'occasion pour l'ULB de rappeler qu'elle participe au prestigieux programme de recherche depuis son lancement en 2007 puisque cette année-là, Estelle Cantillon (ECARES) et Cédric Blanpain (IRIBHM - U-CRC) décrochaient un ERC Starting Grant.

Aujourd'hui, l'ULB totalise 24 ERC, dans toutes les catégories de financement, Starting, Consolidator ou Advanced Grants, et dans des domaines variés: science politique, sociologie, économie, neurosciences, intelligence artificielle, mathématique, physique, géologie, sciences de l'ingénieur, cancérologie ou encore parasitologie. (Re)Découvrez-les.

Très sélectif, "le programme soutient une recherche libre, non-orientée, sans priorité thématique répondant à une stricte approche bottom-up et amène les chercheurs à sortir de leurs lignes de projets habituelles, à poser leurs questions en dehors du cadre dans lequel ils s'inscrivaient jusque-là et donc à privilégier des projets risqués et particulièrement novateurs. C'est là, une force de l'ERC", souligne Serge Schiffmann, Vice-Recteur à la recherche et à la valorisation.

Une démarche qui porte ses fruits: dans l'actualité récente, Cédric Blanpain et Pierre Vanderhaeghen, soutenus notamment par une bourse ERC, viennent de publier les résultats de leurs recherches. Il s'agit respectivement d'une étude sur le processus de cicatrisation et d'un nouveau modèle expérimental pour la maladie d'Alzheimer.

Trois équipes de la Faculté de Médecine viennent de publier le résultat de leurs recherches dans deux revues scientifiques majeures.

En collaboration avec des chercheurs du VIB-KU Leuven, Pierre Vanderhaeghen (IRIBHM et UNI) et Jean-Pierre Brion (Laboratoire d'histologie générale, de neuroanatomie et de neuropathologie et UNI) publient une étude dans la revue scientifique Neuron. Les chercheurs ont réussi à greffer des neurones humains dans le cerveau de souris contenant des plaques amyloïdes, l'un des signes de la maladie d'Alzheimer. Ce nouveau modèle permet dès lors d'étudier les particularités des neurones humains et du développement de maladies neuronales. Grâce à ce nouveau modèle, les chercheurs ont déjà découvert que les neurones humains étaient bien plus vulnérables que ceux de la souris aux pathologies liées à ces plaques.

Cédric Blanpain (IRIBHM) et son équipe ont, quant à eux, publié dans Nature Communications leur recherche sur la cicatrisation des plaies, et particulièrement l'implication des cellules souches dans ce processus. Mariaceleste Aragona, Sophie Dekoninck et leurs collègues ont découvert que les cellules souches provenant de différents compartiments de l'épiderme présentent des réponses très similaires durant la cicatrisation d'une plaie, malgré le fait qu'elles soient recrutées depuis différentes régions de la peau. L'étude démontre ainsi que la capacité des cellules souches à régénérer un tissu ne dépend pas de leur origine cellulaire mais plutôt de leur capacité à proliférer. Les signatures génétiques des cellules indiquent également que les cellules du front de migration - qui migrent pour réparer la plaie - protègent les cellules souches des infections et du stress mécanique, pour permettre un processus harmonieux de cicatrisation.